La montée stratosphérique des prix sur le marché local suscite une inquiétude croissante à la veille de la rentrée scolaire.

Le Rwanda, depuis l’année scolaire 2020/2021, a instauré une politique visant à fournir des repas à tous les écoliers, solution face à la déperdition scolaire due, entre autres, à la faim.

Originellement, cette initiative partageait les coûts entre l’État (40%) et les parents (60%), soit une contribution parentale de 150 Frw par enfant.

Pour l’année budgétaire 2022/2023, le gouvernement a investi 78,2 milliards de Frw pour cette initiative. Mais avec l’inflation actuelle, le coût de cette politique pourrait s’avérer insuffisant.

Les menus proposés varient entre maïs, haricots, riz, légumes et autres, en fonction des ressources locales. Le Ministère des Finances révèle que 98,5% des écoliers bénéficient du programme.

Les entretiens avec les responsables scolaires confirment la préoccupation grandissante : la hausse des coûts rend difficile la fourniture d’une alimentation équilibrée.

Pourtant, en 2021, le Ministère de l’Éducation avait établi des normes de qualité pour les repas scolaires, incluant diverses protéines et légumes.

Eugénie Nyiramana, une responsable scolaire, évoque la hausse drastique des prix des aliments de base, rendant le budget de 150 Frw par enfant insuffisant. De même, d’autres responsables scolaires estiment que malgré leurs efforts, la qualité nutritionnelle des repas est menacée.

La montée des prix des denrées de première nécessité, visibles tant dans les villes que dans les régions rurales, complique davantage la situation.

Les spéculations actuelles sur les prix pourraient compromettre les efforts nationaux pour garantir une alimentation équilibrée à tous les écoliers du Rwanda.

De jeunes élèves du primaire tout ravis, avant d'attaquer un repas équilibré lors de la pause-déjeûner.