Chef de l’armée congolaise d’octobre 2022 à décembre 2024, le général Tshiwewe avait été nommé, après son départ du commandement, conseiller militaire du président Félix Tshisekedi pour les questions de défense. Cela dit, depuis quelques jours, la situation a brutalement basculé.

Dans la nuit du 8 au 9 juillet 2025, une altercation houleuse a opposé le général Tshiwewe au général Jean-Claude Yav Kabeya au siège du Conseil national de sécurité (CNS). Selon plusieurs sources, la dispute aurait éclaté vers deux heures du matin, contraignant le général Tshiwewe à rester sur place jusqu’à l’aube.

Quelques heures plus tard, le général-major Maurice Nyembo, ex-directeur de cabinet de Tshiwewe, ainsi que le lieutenant-colonel Adelart Mwiza, responsable de sa sécurité rapprochée, ont été arrêtés.

Depuis lors, la résidence du général est entièrement bouclée par des éléments du service de renseignement militaire. Ses gardes du corps ont été interpellés, et tout accès à la maison est strictement interdit, que ce soit pour entrer ou sortir. Parmi les personnes arrêtées figureraient également plusieurs fidèles de l’Église du Réveil du Congo (E.R.C.), un mouvement religieux où le général Tshiwewe exerce en tant que pasteur.

Ironie du sort : lorsqu’il exerçait comme chef des FARDC, le général s’était distingué par sa fermeté envers les officiers soupçonnés de trahison, à une période où la coalition rebelle AFC/M23 continuait de gagner du terrain dans l’est du pays. À la tête de son église, il avait même publiquement affirmé qu’il ne trahirait jamais ni «  Fatshi Béton  » — surnom du président Tshisekedi — ni Dieu.

Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite sur les véritables motifs de ces arrestations ni sur le blocus de sa résidence. Cependant, plusieurs indiscrétions laissent entendre que le général Tshiwewe serait soupçonné de complot visant à renverser le chef de l’État, dans un contexte de tensions persistantes à l’est de la RDC.

Cette affaire survient alors que l’est du pays reste fragilisé par les offensives répétées de la coalition rebelle AFC/M23, qui avait déjà mis à mal l’armée congolaise lorsque le général Tshiwewe en assurait le commandement.

L’ancien chef d’état-major des FARDC, le général Christian Tshiwewe Songesha, est aujourd’hui soupçonné de trahison et de tentative de coup d’État

Chef de l’armée de RDC d’octobre 2022 à décembre 2024, le général Tshiwewe était depuis conseiller militaire du président Tshisekedi