Prenant la parole ce mercredi devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, il a, avec une éloquence incisive, mis la communauté internationale face à une réalité que nul ne pourra désormais feindre d’ignorer.
Dressant un tableau glaçant des exactions commises contre les populations tutsies, le ministre a dénoncé, avec une fermeté inébranlable, la résurgence de l’« idéologie génocidaire », qui se traduit par une montée vertigineuse des discours de haine, des persécutions systématiques, des lynchages barbares et, dans un effroi absolu, des actes de cannibalisme.
De tels faits, d’une gravité abyssale, sont aujourd’hui devenus monnaie courante dans cette région meurtrie, un terreau fertile aux pulsions exterminatrices alimentées par la complaisance, voire la connivence, des plus hautes autorités congolaises.
Pointant sans ambages la responsabilité du président félix Tshisekedi, l’Ambassadeur Olivier Nduhungirehe a épinglé la politique d’exclusion menée contre le M23, un choix délibéré qui a sapé les efforts diplomatiques et avorté les discussions de paix. Il a dénoncé, en des termes cinglants, la convocation d’une force régionale et le recours à des mercenaires, illustrant ainsi une stratégie plus soucieuse de domination militaire que de stabilisation durable.
Mais la mise en cause ne s’arrête pas à Kinshasa. Le ministre rwandais a également pointé du doigt le rôle trouble du Burundi, un refuge en trompe-l’œil pour des dizaines de milliers de Congolais en exode. Loin d’offrir un asile protecteur, ce pays voit ses autorités orchestrer des pratiques inqualifiables, notamment l’encerclement de tutsis et leur transfert vers des lieux inconnus, dans des conditions rappelant les heures les plus sombres de l’histoire régionale.
Dans un souci de vérité et de rétablissement des faits, le ministre Olivier Nduhungirehe a balayé d’un revers implacable les accusations portées contre le Rwanda. Il a réfuté avec fermeté toute implication dans un quelconque massacre à Goma et rejeté les allégations congolaises selon lesquelles Kigali nourrirait des velléités hégémoniques sur les minerais et territoires de l’Est de la RDC.
D’un ton ferme et dénué d’ambiguïté, il a rappelé que le Rwanda ne prétend à aucune revendication territoriale sur la RDC.
Ainsi, dans un exercice d’une rare clarté, le chef de la diplomatie rwandaise a mis à nu les complicités et les défaillances qui entravent la stabilisation de la région. L’heure n’est plus aux dénégations, aux discours creux ou aux compromis dilatoires. Le monde sait désormais. Reste à agir avec la détermination que commandent la justice et la dignité humaine.
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