Népal : le pays tente de désigner un chef intérimaire après des manifestations meurtrières

Redigé par IGIHE
Le 12 septembre 2025 à 12:19

Le Népal traverse une crise sans précédent après des manifestations anti-corruption meurtrières ayant conduit au renversement du gouvernement et à l’incendie du Parlement cette semaine. Les autorités, avec le soutien de l’armée, tentent désormais de nommer un dirigeant intérimaire consensuel pour combler le vide politique.

Des violences meurtrières ont éclaté après que les forces de l’ordre ont tenté de disperser des jeunes manifestants, causant la mort d’au moins 51 personnes, la plus grave flambée depuis la guerre civile maoïste et l’abolition de la monarchie en 2008. Les protestations ont culminé mardi avec l’incendie du Parlement, de bâtiments publics et d’un hôtel Hilton, conduisant à la démission du Premier ministre KP Sharma Oli, âgé de 73 ans.

L’armée est déployée depuis mercredi dans la capitale Katmandou pour faire respecter un couvre-feu, tandis que le président Ramchandra Paudel et le général Ashok Raj Sigdel entament des pourparlers avec des acteurs politiques et des représentants de la « Génération Z », initiatrice des manifestations.

Sushila Karki, 73 ans et première femme juge en chef du Népal, qui figure parmi les candidats à la direction intérimaire du pays, a indiqué à l’AFP que les discussions se poursuivraient pour « déterminer la voie à suivre », tandis que les jeunes réclament la dissolution du Parlement.

Le chaos a également provoqué l’évasion de plus de 12 500 détenus à travers le pays, dont beaucoup restent encore en fuite. L’armée indique avoir récupéré plus de 100 armes volées lors des manifestations.

Malgré l’atmosphère de peur qui a frappé la capitale, la population reprend progressivement ses activités quotidiennes, profitant de la suspension temporaire du couvre-feu pour se ravitailler et effectuer ses courses.

Majoritairement âgés de 16 à 40 ans, les manifestants réclament une transition politique profonde. « Nous avons lancé ce mouvement pour améliorer le Népal », a expliqué James Karki, 24 ans. « Je suis sûr que l’armée nous écoutera. »

Le président Paudel a assuré que « tout est mis en œuvre pour trouver une solution rapide », alors que le pays cherche à retrouver un certain équilibre.

Le Népal traverse une crise sans précédent après des manifestations anti-corruption meurtrières ayant conduit au renversement du gouvernement

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