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Urgent

ONU, de la responsabilité de protéger les civils

Redigé par Tite Gatabazi
Le 1er août 2022 à 09:11

Cette notion a émergé dans le champ du droit international, codifiée théoriquement par les nations unies.

Il s’agit du devoir de protéger les populations contre les massacres, les crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et du génocide.

Ce devoir incombe en premier aux Etats et subsidiairement a toute la communauté internationale.

Notion mise en avant par les organisations humanitaires qui portaient devant les nations unies « le droit d’ingérence ».

Ce principe trouve sa légitimité dans la protection de la « vie » qui est sacrée.

La question est celle des moyens utilisés pour exercer cette responsabilité. Quelle est la légitimité des acteurs, pour quel but agissent-ils, quelle est la proportionnalité dans moyens utilisés,

Etant entendu que la guerre est un fléau et ne constitue en rien un moyen pour régler un ou des problèmes qui surgissent.

Le devoir de la protection des population civiles reste au cœur du débat sur la sécurité internationale et plus particulièrement s’agissant du discernement éthique et politique face a la situation de crise humanitaire.

Car la souveraineté n’implique pas uniquement des droits mais aussi des devoirs au premier chef desquels la paix civile et la protection de la population.

Il existe ainsi une responsabilité de protéger de la communauté internationale lorsque l’Etat en question n’est pas disposé ou apte a mettre un terme aux souffrances de sa population ou a les éviter.

En dépit des évolutions encourageantes, ce concept regorge encore des ambiguïtés et des contradictions dans sa mise en application.

Etant donne que le recours a la force pour remédier a une crise humanitaire n’est pas sans soulever des difficultés. D’où les interrogations légitimes sur la cohérence de l’action militaire et de la mission, son intégration dans un processus politique de retour a la paix.

Enrayer les méfaits d’un régime à l’égard d’une partie de sa population implique-t-il de le renverser ? Les polémiques du cas Libyen est toujours d’actualité.

On peut regretter qu’en la matière on se soit trop souvent focaliser principalement sur l’usage de la violence pour stopper la violence. Or, il existe divers autres moyens d’intervention tel que la médiation. Agir en temps utile et promouvoir le dialogue permet une résolution pacifique et même durable du contentieux.

Et l’ONU ayant échoué face aux génocides en Bosnie, au Rwanda, crise en Somalie et en RD Congo multiplie les initiatives de réflexions à la suite de ces interventions calamiteuses.

La responsabilité de la communauté internationale se décline d’abord et avant tout dans la capacite de prévenir, de réagir de manière appropriée c’est à dire en cas d’impérieuse nécessité.

Et lorsque tout ceci n’a pas été possible pour des raisons diverses, la responsabilité de participer à la reconstruction des infrastructures mais aussi la réconciliation et la justice transitionnelle.

Il y a donc lieu de considérer que la responsabilité première des Etats reste la protection des populations. Que la communauté internationale, l’ONU en tête aident les Etats en difficultés à s’acquitter convenablement de ces obligations.

Enfin, en cas de nécessité, mener des actons collective en cas de manquement de l’Etat a cette obligation.


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