Depuis plusieurs lunes, un vent mauvais souffle sur Kinshasa, charriant avec lui des relents de règlements de comptes politiques et de haine ourdie dans les antichambres du pouvoir. Nul n’ignore les deux attaques armées perpétrés contre l’ancienne Première Dame alors qu’elle se recueillait, entourée d’autres mères, dans la quiétude de sa propriété. Ces actes de barbarie, perpétrés en profanation du sacré et du droit à la sécurité privée, trahissent la dérive d’un régime devenu ivre de son propre arbitraire.
Le saccage ignominieux du musée dédié à la mémoire de Mzee Laurent-Désiré Kabila, père de la révolution congolaise, constitue un outrage à la conscience nationale, une tentative éhontée d’effacer les traces lumineuses d’une époque et de ravaler l’Histoire au rang d’anecdote falsifiée.
A cela s’ajoute l’interpellation brutale et sans ménagement de Madame Janet Kabila, sœur jumelle de l’ancien président, livrée à la vindicte d’un appareil sécuritaire dévoyé, plus prompt à pourchasser les spectres du passé qu’à affronter les urgences du présent.
Et comme si l’infamie ne suffisait point, l’espace médiatique se voit saturé, à longueur de journée, par des discours de haine, de dénigrement et de violence verbale, savamment orchestrés et alimentés par le zèle pernicieux de certains dignitaires, parmi lesquels l’inénarrable Jean-Pierre Bemba, dont le ressentiment viscéral, nourri dans les geôles de La Haye, semble aujourd’hui dicter la conduite publique.
Dans cette tempête d’injustices, l’épouse de Joseph Kabila élève une parole d’une rare gravité, dénonçant les manœuvres de déstabilisation, les persécutions programmées et le dessein manifeste d’avilir son nom, sa famille et les œuvres qu’ils ont semées dans le sillage tumultueux de la République.
Son cri n’est pas seulement celui d’une femme meurtrie, mais celui d’une mémoire que l’on voudrait étouffer, d’un héritage que l’on s’acharne à délégitimer et d’une résistance qui, dans le silence et la prière, demeure plus vivante que jamais.
Car dans les heures sombres de l’Histoire, il est des voix qui, même persécutées, refusent de se taire et dont la clameur finit toujours par fissurer les murailles du mensonge et de la tyrannie.

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