Le général-major Sylvain Ekenge Bomusa, porte-parole des FARDC, a fait cette annonce lors d’une conférence de presse tenue ce 22 novembre, centrée sur la sécurité nationale.

Selon lui, « il est vrai que plusieurs généraux et autres officiers des FARDC sont actuellement sous enquêtes, et celles-ci concernent des actes graves portant sur la sécurité nationale. Leur détention respecte la loi, le ministère public ayant besoin de temps pour mener à bien les investigations. »

Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme, a ajouté que des enquêtes approfondies sont en cours concernant les crimes reprochés à ces militaires, dans l’attente de leur comparution devant la justice.

Il a également tenu à démentir les rumeurs circulant ces derniers jours sur l’état de santé des détenus, précisant que les officiers jouissent d’une bonne santé et sont même autorisés à suivre des événements sportifs.

« Nous avons discuté avec eux. Leur état de santé est globalement bon, les médecins assurant un suivi régulier, bien que certains présentent de légers soucis de santé. Ils prennent aussi du temps pour se divertir et étaient tous ravis lorsque les Léopards ont remporté la victoire contre le Nigeria, manifestant leur enthousiasme », a-t-il laissé entendre.

De son côté, Emmanuel Adu Cole, président de la Fondation Bill Clinton pour la Paix, a annoncé le 19 novembre que la prison militaire de Ndolo abrite actuellement 21 généraux détenus, dont deux déjà condamnés. Il a précisé que deux autres sont décédés, mais que leurs corps ont été remis à leurs familles.

Parmi les généraux incarcérés figurent le général Christian Tshiwewe, ancien chef d’état-major des forces armées de la RDC et conseiller du président Félix Tshisekedi en matière de sécurité, le général Franck Ntumba, ancien responsable des opérations militaires au Palais de l’Unité, ainsi que le général de brigade Benjamin Katende Batubadila, ancien responsable du renseignement chargé de la protection des hauts dirigeants.

Les FARDC ont confirmé que plusieurs généraux sont toujours sous enquête pour crimes graves