Dans une interview accordée à RBA ce 8 février 2025, le ministre Nduhungirehe a révélé que la force déployée par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) en RDC avait joué un rôle clé dans le rétablissement de la paix, en instaurant un cessez-le-feu qui a duré six mois et en facilitant la restitution de 80 % des territoires autrefois sous contrôle du M23.

« La Communauté d’Afrique de l’Est avait déployé des troupes en RDC pour assurer la sécurité, et leur intervention a donné des résultats concrets. Grâce à elles, un cessez-le-feu de six mois a été observé, de mars à septembre 2023, et le M23 a libéré environ 80 % des territoires qu’il occupait. » a-t-il déclaré.

Cependant, comme la RDC souhaitait des forces armées prêtes à l’aider à combattre directement le M23, le président Tshisekedi a pris la décision d’expulser les troupes de l’EAC, qui pourtant obtenaient des résultats concrets, pour les remplacer par celles de la SADC, qui avaient accepté de combattre à ses côtés.

« Le président de la RDC a pris seul cette décision, sans consulter ni informer les autres chefs d’Etat de l’EAC, en choisissant d’expulser les troupes de l’EAC et d’inviter celles de la SADC. » a-t-il expliqué.

Le ministre a affirmé que les forces de la SADC étaient arrivées en RDC avec l’objectif d’exécuter le plan du président Tshisekedi, qui consistait à livrer une guerre totale contre le M23, mais dont l’intention réelle était de renverser le gouvernement rwandais.

« Depuis longtemps, nous affirmons que les troupes de la SAMIDRC ont été envoyées à l’est du Congo sur demande du président Tshisekedi, qui nourrissait un projet dangereux visant à renverser le gouvernement rwandais. Il ne s’agissait pas seulement de combattre le M23, mais aussi d’éliminer le pouvoir en place au Rwanda, comme le président Tshisekedi l’a mentionné à plusieurs reprises sur les radios et télévisions. » a ajouté Nduhungirehe.

Dans le cadre de ce plan, les troupes de la SADC et leurs alliés ont positionné des armes lourdes à moins de cinq kilomètres de la frontière rwandaise.

« Les récents combats à Goma ont révélé la présence d’un arsenal militaire massif, composé d’armes lourdes en grande quantité, positionnées à moins de cinq kilomètres de la frontière rwandaise. Il est évident que ces armes n’étaient pas destinées uniquement à combattre le M23, mais bien à attaquer le Rwanda. » a précisé le ministre Nduhungirehe.

Le ministre a ajouté que les informations recueillies auprès des prisonniers capturés sur le champ de bataille confirment que le président Tshisekedi voulait utiliser la SADC pour exécuter son plan.

« Les soldats des FARDC capturés lors des combats ont eux-mêmes confirmé que tel était l’objectif principal : renverser le gouvernement du Rwanda. Il s’agissait donc d’une question de sécurité nationale pour notre pays, mais nous espérons que maintenant que la SADC et l’EAC travaillent ensemble et que des mécanismes de coopération ont été mis en place, cette crise trouvera une solution. » a-t-il déclaré.

Le ministre Nduhungirehe a conclu en soulignant l’importance de cette réunion extraordinaire, qui a rassemblé les chefs d’Etat des deux organisations régionales, et a exprimé son optimisme quant à la mise en œuvre effective des résolutions adoptées.

« Je pense que la tenue de cette réunion des chefs d’État, l’adoption de décisions claires et la mise en place de mécanismes de suivi garantiront que tous les pays ayant des troupes en RDC, notamment la Tanzanie, le Burundi et d’autres pays partenaires, respecteront les engagements pris sous l’égide conjointe de l’EAC et de la SADC. » a conclu Olivier Nduhungirehe.

Olivier Nduhungirehe a révélé que les troupes de la SADC dans l'est de la RDC étaient impliqués dans un plan visant à renverser le gouvernement du Rwanda.