Dans un communiqué rendu public hier en fin de journée, le porte-parole politique du M23, Lawrence Kanyuka a informé l’opinion de l’attaque de leur position par la coalition FARDC/FDRL, Mai Mai et Nyatura.

Il a rappelé l’engagement du mouvement du 23 mars au dialogue pour venir à bout des causes structurelles de l’instabilité et l’insécurité à l’Est du pays.

La RDC compte plus de cent trente groupes armés dans ses provinces de l’Est. Certains sont l’émanation des leaders locaux pendant que d’autres sont entretenus par des généraux.

Pour mémoire, le M23 est le seul qui a signé un accord avec le gouvernement de son pays. Ce dernier ne cesse de multiplier les manœuvres pour ne pas le mettre en application.

L’enjeu de la reprise des hostiles par les FARDC et ses supplétifs est considérable au moment ou les différents contingents des pays de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est se déploient en RDC.

On sait que le rapport de force sur le plan militaire est en faveur du M23 dont le secrétaire général des nations unies dit qu’ils se comportent en professionnels.

Cet énième esclandre du gouvernement congolais indique qu’il n’est pas disposé à faire la paix.

Les autorités congolaises à plusieurs niveaux participent au déchirement du pays.
Avec la rhétorique de diabolisation de M23 et de la communauté tutsie congolaise et le changement de perception de la légalité en RDC complique encore plus l’éventualité d’une négociation.

Cette obstination à vouloir priver les tutsis congolais de leurs droits naturels laisse planer un doute quant à la possibilité de stabiliser l’Est de la RDC.

L’incapacité du gouvernement congolais à renoncer à l’illusion de pouvoir écraser le M23 par une victoire militaire empêche aussi les partenaires de réaliser une percée effective et des progrès réels dans l’instauration de la paix à l’Est du pays.

La responsabilité des échecs pour aboutir à la paix sera imputable au gouvernent congolais.

Major Willy Ngoma, porte parole militaire de M23