Le haut commandement des FARDC a rappelé que les militaires congolais doivent impérativement respecter les engagements pris dans le cadre des pourparlers de paix. Toutefois, il a précisé que toute attaque de l’ennemi devra être repoussée avec la plus grande fermeté : « Si l’ennemi attaque, il faudra répondre avec force », indique le message.

Le 19 juillet dernier, un pas important vers la résolution du conflit avait été franchi avec la signature, à Doha, d’une déclaration de principes entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23, sous l’égide du Qatar. Le document prévoit notamment un cessez-le-feu complet et permanent, chaque partie s’engageant à ne pas dépasser les lignes territoriales qu’elle contrôle au moment de la signature.

Toutefois, la situation sur le terrain semble contredire les engagements pris. Depuis plusieurs jours, de violents affrontements ont repris, provoqués par des attaques des milices Wazalendo — appuyées par Kinshasa — contre les positions de l’AFC/M23. Ces hostilités ont ravivé l’insécurité et la violence dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, au Nord-Kivu.

En effet, l’AFC/M23 a repris la semaine dernière la localité de Mulema, dans le groupement de Nyamaboko 1 (territoire de Masisi), après des attaques des miliciens Wazalendo dans les localités de Luke et Katobotobo.

Par ailleurs, depuis le 29 juillet, le mouvement rebelle aurait entamé un renforcement de ses effectifs dans la localité de Kateku, au sein du groupement d’Ikobo, dans le territoire de Walikale. L’AFC/M23 accuse les forces armées congolaises de préparer une nouvelle offensive, ce qui constituerait, selon elle, une violation manifeste des engagements pris à Doha.

Alors que la communauté internationale espérait un retour au calme, la région reste très tendue, notamment à cause des nombreux conflits persistants qui secouent l’est de la RDC depuis des décennies.

L’armée congolaise a ordonné à ses troupes de ne pas lancer d’offensives contre les positions de la coalition rebelle AFC/M23