Selon les médias, Mutamba a remis sa démission ce mardi 17 mai, démission qui a depuis été acceptée par le président Félix Tshisekedi.

Cette décision intervient quelques jours seulement après le vote massif de l’Assemblée nationale autorisant des poursuites judiciaires contre Mutamba devant la Cour de cassation.

Sur les 363 députés ayant pris part au vote, 322 se sont prononcés en faveur de cette autorisation, tandis que 29 s’y sont opposés et 12 se sont abstenus.

Le départ de Mutamba marque une chute spectaculaire pour ce jeune ministre nommé en mai 2024, avec pour mission de réformer un système judiciaire qu’il qualifiait lui-même de «  malade  ».

Cependant, Mutamba s’est rapidement retrouvé impliqué dans un scandale lié au détournement présumé de fonds destinés à la construction de la prison de Kisangani, dans la province de la Tshopo.

Une commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’affaire a auditionné Mutamba, qui a reconnu que les 19 millions de dollars avaient été détournés et versés sur le compte d’une société fictive. Il a également présenté des excuses publiques lors de l’audience.

Malgré ses aveux concernant les irrégularités financières, Mutamba affirme que les accusations portées contre lui sont des motivations politiques. Il soutient être la cible d’une vendetta personnelle menée par le procureur général Firmin Mvonde, qu’il accuse de représailles en raison de ses initiatives anticorruption.

Mutamba a en outre allégué que Mvonde faisait lui-même l’objet de soupçons concernant l’achat d’une maison de 900 000 euros en Belgique, soulevant des interrogations sur l’intégrité du procureur.

Le ministre de la Justice Constant Mutamba a démissionné sur fond de détournement de fonds