Ces inquiétudes font suite aux offensives de début 2025, lorsque l’AFC/M23 avait pris le contrôle des villes de Goma et Bukavu et capturé un important arsenal, y compris des avions de combat.

L’AFC/M23, qui poursuit le renforcement de ses capacités militaires, a averti que si les négociations de paix actuellement en cours à Doha, au Qatar, n’aboutissent pas, elle poursuivra ses opérations et pourrait marcher jusqu’à Kinshasa.

Patrick Busu Bwa Ngwi Nshombo, gouverneur du Sud-Kivu nommé par l’AFC/M23, a annoncé le 9 octobre aux habitants de Kamanyola que ses combattants étaient prêts à lancer l’offensive pour prendre Uvira dans les prochains jours. «  Le général-major Sultani Makenga m’a dit : ‘Va parler à mes frères qui sont à Kamanyola et dis-leur que dans quelques jours nous irons prendre Uvira.’  », a-t-il déclaré.

Selon le journal ’Africa Intelligence’, l’AFC/M23 aurait envoyé des émissaires au Burundi pour rencontrer le président Évariste Ndayishimiye, afin de demander le retrait des troupes burundaises présentes à Uvira et dans d’autres zones du Sud-Kivu. Les émissaires ont précisé que les rebelles ne souhaitaient pas affronter les forces burundaises, mais qu’ils réagiraient si celles-ci continuaient à intervenir dans le conflit.

Depuis la prise de Goma et Bukavu, l’AFC/M23 affirme avoir consolidé sa force. La coalition aurait récemment intégré plus de 16 000 combattants formés dans les centres militaires de Rumangabo et Tshanzu, sur le territoire de Rutshuru.

Il est rapporté que les FARDC auraient commencé à transférer une partie de leur armement vers des bases militaires au Burundi