L’Afrique du Sud avait déployé plus de 2 900 soldats dans le cadre de la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe en République Démocratique du Congo (SAMIRDC). Ces troupes ont été rejointes par des forces en provenance du Malawi, de Tanzanie et du Burundi, et combattaient aux côtés des FARDC, des milices Wazalendo et de mercenaires européens.
Cependant, les combattants du M23 ont rapidement pris le dessus, tuant 14 soldats sud-africains, capturant Goma et encerclant les troupes restantes. Deux soldats du Malawi et deux autres de Tanzanie ont également perdu la vie lors des affrontements à Sake et Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
Face à ces lourdes pertes, le Parlement sud-africain exerce des pressions sur le président Cyril Ramaphosa pour qu’il retire les troupes, soutenant que ces dernières sont sacrifiées dans un conflit étranger au profit d’intérêts privés.
Lawrence Kanyuka, porte-parole de l’AFC/M23, a récemment déclaré aux médias qu’il était désormais temps pour les troupes sud-africaines stationnées dans les bases de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) de se retirer, soulignant qu’un passage sécurisé par le Rwanda leur avait été offert.
Il a précisé que le Rwanda constituait la seule route viable, l’aéroport de Goma étant fermé après que le groupe l’ait bloqué, accusant le gouvernement congolais de l’utiliser pour charger et déployer des bombes contre des civils. Il a également précisé que l’aéroport restait dangereux en raison de la présence de munitions non explosées et de la détérioration de la piste.
« Nous leur avons fait savoir qu’ils pouvaient rentrer chez eux par le Rwanda. Nous n’avons aucun problème avec cela. Même s’ils sont stationnés dans les bases de la MONUSCO, ils doivent partir », a-t-il conclu.
Des rapports font état de l’évacuation prochaine de 189 soldats sud-africains, dont cinq dans un état critique et deux femmes enceintes, par la frontière rwandaise, prévue pour le mardi 25 février 2025. Ces troupes avaient été déployées en RDC à la fin de l’année 2023.
Les corps des soldats sud-africains tués en janvier dernier en République Démocratique du Congo ont été rapatriés par la frontière rwandaise, puis transportés jusqu’en Ouganda avant d’être envoyés en Afrique du Sud pour leurs funérailles. Selon des rapports, l’Afrique du Sud a rejeté une offre de rapatriement aérien des corps par le Rwanda, l’accusant de soutenir les combattants du M23. Le Rwanda a formellement rejeté ces accusations, insistant sur le fait que les rebelles étaient des Congolais se battant pour leurs droits après des décennies de marginalisation et de persécution de la part des autorités congolaises.
Lors d’une récente session, les législateurs sud-africains ont accusé le président Ramaphosa d’avoir déployé les troupes en RDC dans un but personnel, alléguant que sa famille et ses proches, actifs dans le secteur minier, cherchaient à exploiter les ressources minières de la région.
Ils ont également remis en question le déploiement militaire, s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles, parmi les 15 États membres de la SADC, seulement trois pays ont envoyé des troupes, tandis que les autres se sont abstenus de toute participation.
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