D’après le journal "Jeune Afrique", les Présidents Kagame et Macron ont convenu de se rencontrer à Paris lors d’un sommet sur l’intelligence artificielle (IA), prévu les 10 et 11 février.

Selon ce média, le président Macron avait également invité Tshisekedi à y participer afin d’organiser une rencontre avec Paul Kagame, mais ce dernier a décliné l’invitation. Il est rapporté que Tshisekedi préfère rester en RDC " tant que la situation sécuritaire dans l’Est du pays continue de se détériorer ".

Par ailleurs, le président angolais João Lourenço, médiateur des discussions de Luanda entre le Rwanda et la RDC, a lui aussi été sollicité pour se rendre à Paris et prendre part aux échanges. Toutefois, il aurait décliné avec courtoisie l’invitation.

Lourenço, qui dirige l’Angola et qui s’apprête à prendre la présidence de l’Union africaine (UA) le 16 février 2025, a exprimé son souhait de voir les Africains résoudre eux-mêmes leurs problèmes, sans avoir besoin d’un médiateur extérieur au continent.

Bien que Tshisekedi évite de participer à des réunions organisées à l’étranger, ses relations avec Macron restent tendues. En septembre 2024, le président congolais avait manifesté une vive colère en quittant une réunion de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), reprochant à Macron de ne pas avoir condamné le Rwanda.

La demande de condamnation du Rwanda reposait sur les accusations du gouvernement congolais, qui l’accuse de soutenir le groupe armé M23. Des accusations que Kigali a systématiquement rejetées, les qualifiant d’infondées. En revanche, le Rwanda reproche à Kinshasa de collaborer avec le groupe terroriste FDLR, dans le but de menacer sa sécurité et de renverser son gouvernement.

Le président Macron avait déjà facilité une rencontre entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi en septembre 2022, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Après l’échec de nouvelles tentatives pour les réunir à Paris, une autre approche est envisagée.

Selon Jeune Afrique, les responsabilités que João Lourenço assumera en tant que président de l’UA pourraient l’amener à céder son rôle de médiateur entre le Rwanda et la RDC à une autre personnalité.

Dans cette optique, le Qatar a été envisagé comme médiateur en raison de son expérience en diplomatie. Cependant, des proches de Tshisekedi ont rejeté cette proposition, estimant que ce pays est un allié proche du Rwanda et pourrait donc manquer d’impartialité.

Le président de la Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui achève son mandat à la tête de l’UA, a également été pressenti pour ce rôle.

Des sources ayant témoigné auprès du journal ont révélé que le président Ghazouani avait été approché dès fin janvier 2025, lorsque le M23 a pris le contrôle de la ville de Goma, pour assumer la médiation entre la RDC et le Rwanda.

Ce ne serait pas la première implication de Ghazouani dans ce dossier, puisqu’il avait déjà rencontré Kagame et Tshisekedi séparément en Mauritanie en 2024, dans une tentative de médiation qui n’a pas abouti.

Il était prévu que le Président Kagame et Tshisekedi se retrouvent à Dar es Salaam, en Tanzanie, à l’occasion d’un sommet des chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le président de la République a pris part à cette réunion visant à trouver une solution au conflit dans l’Est de la RDC, tandis que Tshisekedi y a participé à distance, par visioconférence, sans se rendre en Tanzanie.

Il est rapporté que Tshisekedi préfère rester en RDC " tant que la situation sécuritaire dans l’Est du pays continue de se détériorer ".

Félix Antoine Tshisekedi, aurait décliné la proposition de son homologue français, Emmanuel Macron, de le mettre en contact avec le Président Paul Kagame.