Une année de désolation et de défaillances en RDC

Redigé par Tite Gatabazi
Le 24 décembre 2025 à 08:39

En cette clôture de l’année 2025, le bilan de la République démocratique du Congo s’avère profondément alarmant.

Tous les indicateurs nationaux trahissent un état de crise aigu et cette réalité n’émut guère les partenaires internationaux.

Le fossé qui sépare aujourd’hui l’État de sa population atteint des profondeurs inédites, creusé par des années de détournements, de négligence et de désintérêt institutionnel. Là où devrait s’établir un lien de confiance et de responsabilité mutuelle, s’impose une rupture structurelle, marquée par l’incapacité chronique de l’appareil étatique à répondre aux besoins élémentaires des citoyens.

Cette fracture, d’ordre politique, social et moral, met en lumière une disjonction préoccupante entre les instances dirigeantes et les populations qu’elles sont censées servir. Tandis que les élites gouvernementales évoluent dans un univers clos, souvent coupé des réalités du terrain, le citoyen congolais moyen se trouve confronté à une existence marquée par l’instabilité et la précarité.

Les décisions stratégiques, lorsqu’elles existent, semblent déconnectées des nécessités immédiates et vitales du peuple, accentuant le sentiment d’abandon et la défiance à l’égard de l’autorité.

Cette déconnexion se traduit également par l’insécurité persistante et la carence des services publics essentiels. L’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable et à l’électricité demeure largement insuffisant, plongeant les Congolais dans une vulnérabilité quotidienne et systémique.

L’État, loin de se faire garant du bien-être collectif, se révèle incapable d’assurer la protection et la dignité de ses citoyens, fragilisant ainsi le lien social et compromettant gravement la légitimité de ses institutions.

Plus qu’une simple distance, c’est une abîme de méfiance et d’indifférence qui s’est creusé, menaçant la cohésion nationale et la légitimité même de l’État.

Tandis que la corruption atteint des sommets inédits, que les détournements massifs s’accompagnent de marchés publics truqués et du pillage systématique des ressources naturelles, l’appareil étatique se montre incapable de remplir les missions les plus élémentaires qui fondent sa raison d’être : assurer l’éducation, la santé, la sécurité, l’accès à l’eau potable et à l’électricité. La majorité des Congolais, près de 85 %, vivent dans une pauvreté extrême, tandis que nos enfants succombent à la faim et à des maladies pourtant évitables, exposés à l’indifférence d’un État paralysé.

Une oligarchie prédatrice et l’impératif du changement

Le territoire national se caractérise par l’inexistence ou la dégradation de ses infrastructures fondamentales : routes impraticables, écoles dépourvues de moyens, système éducatif inadéquat et services publics en panne.

Pendant ce temps, une oligarchie prédatrice s’enrichit sans scrupule, exploitant le désarroi et la vulnérabilité du peuple. Cette situation, loin d’être un simple dysfonctionnement passager, constitue une rupture intolérable avec les principes élémentaires de gouvernance et de justice sociale.

Elle est, en vérité, ni normale ni acceptable et ne saurait être tolérée plus longtemps. La nation congolaise exige, avec une urgence impérieuse, une réhabilitation complète de l’État, de ses institutions et de ses services, afin de restaurer dignité, équité et espérance au cœur de son peuple.

En cette clôture de l’année 2025, le bilan de la République démocratique du Congo s’avère profondément alarmant

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