L’attaque a commencé autour de 5h (0h30 TU) par des tirs de roquette suivis de tirs d’armes automatiques et de RPG (grenades). C’est un commando de plusieurs hommes lourdement armés qui ont lancé l’assaut contre le 2ème bataillon d’infanterie de la division 111 de Kaboul, une unité de protection qui se trouve à l’entrée de l’Academie militaire du Maréchal Fahim.

Une grosse explosion a retenti, suivie de tirs, confiait un officier à l’intérieur qui affirmait que les assaillants n’avaient pas réussi à rentrer dans l’établissement. Les autorités indiquent qu’un kamikaze s’est fait exploser à l’entrée. Trois assaillants ont été abattus, un autre arrêté, précise notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali.

L’Académie militaire de Kaboul est immense. Elle couvre 45 hectares environ et quelque 4000 personnes à l’intérieur. Cette institution réunit l’équivalent de Saint-Cyr, de l’Ecole d’état-major en France. Y sont formés tous les militaires à partir du rang d’officier jusqu’au grade de général.

Ce lundi est un jour chômé à Kaboul en raison du deuil national décrété samedi par le président Ashraf Ghani après l’attaque à l’ambulance piégée dans le centre-ville de Kaboul aussi de nombreux enseignants et officiers manquaient à l’appel.

L’académie a déjà été visée par une attaque en octobre 2017.

L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque ce lundi matin sur le site de son agence Amaq.

L’Afghanistan doit faire face aux assauts du groupe terroriste qui s’était il y a peu attaqué à l’ONG Save the Children à Jalalabad, mais aussi aux talibans qui ont revendiqué les deux attentats meurtriers contre l’hôtel Intercontinental et à l’ambulance piégée ce samedi dans le centre de Kaboul.