Après l’attaque sanglante de ce samedi 21 septembre 2013 au centre commercial Westgate Mall de Nairobi, revendiquée par les terroristes somaliens du mouvement Al Shabab, en représailles à la paricipation du Kenya à l’AMISOM, le Burundi, également pourvoyeur de troupes de l’AMISOM est en état d’ alerte.

Dans la ville de Bujumbura, on observe un déploiement massif de policiers dans presque tous les coins. A l’aube de ce mercredi 25 septembre 2013, les habitants de la commune Buyenzi, peuplée majoritairement par les musulmans, se sont levés, entourés par la police. Des fouilles ont alors été entreprises par la police et à peu près 300 personnes jugées irrégulières, ont été appréhendées. Ces habitants de la commune Buyenzi se sont dits indignés par le fait que la police se soit prise à la seule commune urbaine majoritairement musulmane. Les musulmans de Buyenzi assurent qu’avant d’être musulmans, ils sont d’abord burundais. Ils disent ne pas comprendre ce soupçon qu’ils jugent non fondé.

La police de son côté, à travers son porte-parole adjoint Pierre Nkurikiye tranquilise : « La police nationale a pris toute une série de mesures préventives et la tâche d’aujourd’hui fait partie de ces mesures qu’on ne peut pas décrire ici, pour des raisons de sécurité. Il n’y a rien de mauvaise foi ».
Ce climat d’insécurité a surgi après que les troupes burundaises, ougandaises et kenyanes aient enregistré des succès retentissants dans leur traque des rebelles de la milice terroriste somalienne Al Shabab, celle-ci a exigé à ces pays le retrait immédiat de leurs troupes sous peine de subir des attaques terroristes. Le Kenya et l’Ouganda ont déjà subi ce genre d’attaques, le Burundi est encore épargné, et maintenant il renforce sa sécurité.

Cependant, plusieurs voies à Bujumbura s’inquiètent et réclament le retour du contingent burundais déployé en Somalie. Ce que ne semble pas partager le Conseil National de Sécurité qui, à travers son secrétaire permanent, le Général de Brigade Prime Ngowenubusa estime que la solution ne serait pas le retour des troupes burundaises mais plutôt que les soldats burundais doivent continuer conjointement avec d’autres pays africains engagés en Somalie, à traquer les terroristes d’Al Shabab en vue de réduire à néant leurs capacités de nuire.