La connaissance du régime commercial et du cadre réglementaire des douanes est une condition clé aux les femmes d’affaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) pour pouvoir profiter du commerce régional , a dit le Directeur exécutif du Conseil est-africain des affaires (EABC) Andrew Luzze, lors de l’ouverture d’un atelier de trois jours organisé par la Tribune des femmes en affaires de l’Afrique de l’Est ( EAWi BP) en cours de semaine à Arusha.
L’atelier regroupe une centaine de femmes membres de la Tribune issues des cinq pays membres de la Communauté et vise à donner une ouverture aux femmes d’affaires de la région sur les opportunités commerciales et les lois qui les régissent.
Selon une étude sur les obstacles que rencontrent des entreprises appartenant à des femmes, réalisée conjointement par EABC et EAWiBP, l’une des faiblesses qui entravent la participation des femmes d’affaires dans le commerce régional est la connaissance insuffisante du cadre politique et juridique des échanges intracommunautaires.
Pour lever ce handicap, M. Luzze a souligné l’importance de « renforcer les connaissances sur ce cadre normatif, particulièrement sur les règlements douaniers et le régime commercial de la CAE ». L’atelier vise donc à lever ce défi.
Malgré des engagements politiques nobles sur le rôle de la femme dans le traité établissant la CAE, les statistiques montrent que la participation des femmes d’affaires dans le commerce intracommunautaire est largement concentrée dans le commerce transfrontalier informel et dans des modèles commerciaux de micro, petites et moyennes entreprises.
« Les entreprises appartenant aux femmes continuent à faire face à de multiples défis dont les cadres politiques et stratégies aveugles aux questions de genre, l’accès insuffisant aux marchés nationaux, régionaux et internationaux, la pauvreté sous-jacente des inégalités de sexes, l’incertitude des droits fonciers et matrimoniaux, l’accès limité au crédit et aux services financiers, l’accès insuffisant et manque de compétences professionnelles en affaires, le cadre légal des douanes et du commerce, les obstacles relatifs à la réglementation ( dans le cadre général et celui spécifique aux femmes d’affaires), et la représentation insuffisante des femmes d’affaires dans les négociations et le développement des politiques de commerce » stipule le document.
D’autres problèmes, selon beaucoup de participantes à l’atelier contactées par l’agence est-africaine de Presse (EANA) est la non-disponibilité des textes réglementaires au plus bas niveau des citoyens de la Communauté. Et même là où on peut les trouver, selon elles, ils sont rédigés dans un langage hautement juridique incompréhensible à la population ordinaire. Il y a donc besoin de mettre ces textes légaux dans un langage simplifié accessible à tout le monde.
A ce sujet, M. Luzze a suggéré que ces textes soient traduits en Kiswahili qui est censé devenir la lingua franca de la Communauté.
En plus de « contribuer à la réalisation des objectifs du traité établissant la CAE en renforçant les connaissances des femmes d’affaires sur le cadre légal et le régime commercial de la CAE » , l’atelier a pour objectif de « renforcer les réseaux et associations des femmes d’affaires à travers la Communauté ».
Il est prévu différentes présentations par les spécialistes sur la CAE, et le processus d’intégration, les protocoles sur l’Union douanière et le Marché commun, le programme assorti sur l’élimination des barrières non tarifaires, les négociations en cours sur un territoire douanier unique, etc.
La Tribune qui a organisé l’atelier regroupe des femmes d’affaires de la Communauté. L’adhésion et le comité directeur sont faits à partir des organisations faîtières et associations nationales, des réseaux de femmes d’affaires (comprenant les associations formelles et informelles des commerçantes transfrontalières), des associations professionnelles féminines, des organisations de la société civile œuvrant pour la promotion des femmes d’affaires et l’amélioration de la condition socio-économique des femmes.
La Présidente de EAWiBP, Mme Dorothy Tuma, dans son mot d’ouverture, a demandé à toutes les associations des femmes d’affaires à travers la Communauté à adhérer nombreuses à cette Tribune qui cherche à renforcer la participation des femmes d’affaires au processus d’intégration, à améliorer la contribution économique des femmes dans les affaires à travers la Communauté, et à accélérer la progression des entreprises appartenant aux femmes dans la Communauté du statut informel au formel.
Soulignons que l’atelier a été financé par l’EABC, Trade Mark East Africa, la Fondation africaine pour le renforcement des capacités et African Women Development Fund.
Source : Agence est-africaine de Presse
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