Les craintes liées à cette journée d’élections se sont confirmées puisque plusieurs explosions ont retenti dans la capitale. Tout au long de la matinée, les sirènes des ambulances et de la police ont résonné.
Très peu d’informations
Il y a très peu d’informations circulant sur les victimes. Les autorités restent muettes sur le sujet. C’est un médecin de l’hôpital de l’ONG Emergency à Kaboul qui a donné un premier bilan, en écrivant sur twitter que l’établissement avait reçu une trentaine de blessés ainsi qu’un bébé mort à son arrivée.
Les habitants relaient également les informations par téléphone, par messages envoyés sur les réseaux sociaux en alertant sur ces attaques. Il s’agit de bombes magnétiques dans la plupart des cas, indique une source sécuritaire. En province, plusieurs incidents du même type sont rapportés sur les reseaux sociaux par des témoins.
Message d’avertissement
Les électeurs qui se rendent aux urnes font le déplacement en ayant conscience du danger. Les talibans ont, eux encore, envoyé un message d’avertissement ce matin. Tous les bureaux de vote « seront attaqués », ont-ils écrit dans un tweet. Ils ont prévenu depuis plusieurs semaines qu’ils feraient tout pour déstabiliser le processus électoral qu’ils considèrent comme illégitime. A cela, s’ajoute la menace que représente l’organisation EI qui a revendiqué plusieurs attaques au cours de la campagne électorale. Ce climat de violence affectera sans aucun doute le taux de participation.
Des électeurs ont bravé le danger
Certains électeurs sont tout de même allés voter malgré le danger. A peine Friba a-t-elle quitté le bureau de vote que son téléphone sonne... Friba : « Oui… j’arrive… oui, je suis en route pour la maison ». Au bout du fil, il y a son époux. Friba : « Il a peur à cause de toutes ces explosions, des attaques qui ont lieu ». La jeune femme, 25 ans, a fait le déplacement seule. Elle reconnaît ne pas avoir eu l’esprit tranquille jusqu’à la sortie du bureau de vote mais l’enjeu est trop important, dit-elle : « Je suis venue voter parce qu’il faut que notre pays se developpe, nous ne pouvons pas tout le temps nous laisser dominer par la peur. »
Devant la mosquée qui sert de centre de vote, six policiers sont postés, la mitrailleuse en bandoulière. Un Humvee de transport militaire est garé près de la ruelle qui mène au lieu de culte. Le dispositif de sécurité est à la hauteur pour Abdul Malek qui exhibe son index couvert d’encre bleue : « Jusque là, il n’y a pas eu de problèmes. La sécurité est bonne dans le bureau de vote et à l’extérieur les policiers fouillent tous ceux qui entrent. » Une fouille sérieuse qui a lieu à l’entrée des locaux. Mais qui ne peut garantir la sécurité des électeurs qui attendent à l’extérieur.
avec rfi.fr
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