Des tirs nourris ont été entendus à l’intérieur du centre commercial Westgate de Nairobi ce dimanche 22 septembre. Les forces spéciales ont lancé une opération pour déloger les hommes armés qui y sont toujours retranchés avec leurs otages depuis hier. Un dernier bilan émanant du ministère de l’Intérieur fait état de 59 morts et de 200 blessés.
« Un certain nombre d’agresseurs sont encore dans le bâtiment, entre 10 et 15 », a affirmé Joseph Ole Lenku, ministre kényan de l’Intérieur, ce dimanche. Il a également fait état de ses inquiétudes quant aux otages, toujours détenus par les assaillants, mais dont le nombre reste inconnu. « Nous pensons qu’il y a des personnes innocentes dans le bâtiment, c’est pourquoi l’opération est délicate », a-t-il expliqué.
Au moins 59 morts dans l’attaque
Les assaillants seraient actuellement au rez-de-chaussée et au sous-sol, selon le ministère kényan de l’Intérieur. Selon le tout dernier bilan délivré par le ministère kényan de l’Intérieur, l’attaque aurait fait au moins 59 morts et 200 blessés. Le président kényan a annoncé que son neveu figure parmi les défunts.
Parmi les victimes, on compte deux françaises, une mère et sa fille. Deux ressortissants canadiens ont également été tués. Le ministère britanniques des Affaires étrangères a également confirmé la mort de trois de ses ressortissants dans l’attaque, un nombre qui « risque d’aumgenter », écrit le Foreign office dans un communiqué.
Dans la matinée, le président ghanéen, John Dramani Mahama, a pour sa part exprimé sa « tristesse » d’apprendre la mort dans cette attaque de Kofi Awoonor, poète ghanéen qui a également été ambassadeur du Ghana aux Nations unies dans les années 1990.
Des forces spéciales israéliennes impliquées dans l’opération de sauvetage
Des éléments des forces israéliennes participent à l’opération, a-t-on appris en début d’après-midi. Des forces spéciales israéliennes « viennent d’entrer et ils secourent les otages et les blessés », a indiqué une source sécuritaire à l’AFP, sous couvert d’anonymat.
Une cellule de crise a été mise en place à proximité du centre commercial, raconte notre correspondante à Nairobi. On y voit des personnels de santé de la Croix-Rouge et de MSF, des véhicules de la Croix-Rouge, et des militaires kényans.
A l’intérieur du centre commercial, la confrontation entre les policiers et militaires kényans et les assaillants dure depuis plus de 24 heures, l’attaque ayant été lancée en début d’après-midi, samedi 21 septembre. Des hommes armés ont alors tiré et lancé des grenades sur la foule de clients de ce centre commercial de luxe de la capitale kényane, fréquenté notamment par les expatriés.
Un élan de solidarité
Derrière un cordon de sécurité composé de policiers, militaires, agents de sociétés privées de sécurité et de personnels de la Croix-Rouge, une cellule d’aide psychologique a été mise en place, en vue d’accueillir les éventuelles victimes. « On attend peut-être une centaine de personnes, peut-être plus », a déclaré un des psychologues présents sur place, avec qui la correspondante de RFI a pu s’entretenir.

Une grande salle a été préparée en vue de l’accueil de ces victimes, dont on ne connaît pas encore le nombre exact. Dans le quartier où se situe le centre commercial, l’élan de solidarité se traduit par la mobilisation de très nombreux habitants, dont beaucoup sont issus de la communauté indienne kényane, très nombreuse dans cette partie de Nairobi. Sous le balais d’hélicoptères qui tournent sans cesse, des bénévoles, qui pour beaucoup n’ont pas dormi de la nuit, se tiennent prêt à porter assistance aux victimes, comme a pu le constater la correspondante de RFI en début d’après-midi.
Les caméras de télévision sont tenues à l’écart de l’endroit où sont accueillis les survivants de l’attaque. Un lieu où règne un calme qui force le respect.
RFI
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