L’armée française va perdre près de 34.000 postes

Redigé par IGIHE
Le 3 août 2013 à 10:09

La France tiendra son rang, malgré la suppression de près de 34.000 postes sur six ans prévue dans le projet de budget pluriannuel de la Défense, a déclaré vendredi le ministre des armées Jean-Yves Le Drian.
La Loi de programmation militaire 2014-2019 présentée vendredi en conseil des ministres décline les recommandations formulées dans le Livre blanc remis en avril à François Hollande et vise un équilibre entre la nécessité de préserver l’outil militaire et la participation à l’effort de redressement (...)

La France tiendra son rang, malgré la suppression de près de 34.000 postes sur six ans prévue dans le projet de budget pluriannuel de la Défense, a déclaré vendredi le ministre des armées Jean-Yves Le Drian.

La Loi de programmation militaire 2014-2019 présentée vendredi en conseil des ministres décline les recommandations formulées dans le Livre blanc remis en avril à François Hollande et vise un équilibre entre la nécessité de préserver l’outil militaire et la participation à l’effort de redressement des finances publiques.

Sur ses quelque 280.000 emplois, la deuxième armée d’Europe après celle du Royaume-Uni va en perdre 23.500 en raison des objectifs fixés par le Livre blanc, auxquels viendront s’ajouter 10.175 postes restant à supprimer au titre de la précédente réforme.

Le total de suppressions de postes s’élèvera donc à 33.675 à raison d’environ 7.500 par an dans les premières années.

"Il y aura à la fin du processus une armée française de 242.000 militaires, ce n’est pas rien. (...) La France tient son rang, la France tient sa place", a dit Jean-Yves Le Drian.

"S’il y a des réductions d’effectifs, elles seront moins importantes que la période précédente, elles seront difficiles, mais elles permettront d’avoir une armée certes plus compacte mais tout aussi performante", a-t-il assuré sur Europe 1.

Les forces de combat seront relativement préservées puisqu’elles ne perdront qu’environ 8.000 postes, soit un tiers du total des suppressions supplémentaires prévues par la loi de programmation. Les quelque 16.000 postes restants seront prélevés dans les emplois administratifs.

Jean-Yves Le Drian s’est engagé à éviter "au maximum" les fermetures de sites. "Ça se fera de manière extrêmement précise, pas à la hache".

"Le chiffre n’est pas arrêté mais elles ne seront pas très nombreuses", a-t-il dit sur Europe 1, ajoutant que l’effort porterait "le moins possible sur les unités opérationnelles".

Le projet de loi, qui sera débattu par le Parlement à l’automne et que le gouvernement espère faire adopter avant la fin de l’année, a fait l’objet d’un bras de fer entre le ministère de la Défense, soucieux de conserver une armée opérationnelle, et ceux de l’Economie et du Budget, préoccupés avant tout par la nécessité de réduire les déficits.

Reuters


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