Le Rwanda aurait augmenté son budget militaire de 10,8% pour maintenir sa puissance régionale dans une zone menacée par la recrudescence des groupes terroristes, a révélé une étude de l’institut SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute).

Dans son exercice d’évaluation des budgets des armées des pays de la communauté de l’Afrique de l’Est, cet institut spécialisé dans les recherches sur les conflits à travers le monde, affirme que le Rwanda et le Burundi affichent le même pourcentage des dépenses militaires.

La Tanzanie, quant à elle, aurait augmenté son budget de 34.4%, selon SIPRI.

« Les dépenses militaires dépendent des défis et des enjeux sécuritaires de chaque pays », a expliqué Samuel Perlo-Freeman, Directeur du programme des dépenses militaires à SIPRI, cité par le quotidien Business Daily.

Le Rwanda garde un œil vigilant sur les FDLR, toujours actifs, 20 après le génocide, malgré les dénonciations répétées de la communauté internationale et la présence d’une brigade internationale spécialisée, sensée désarmer ce groupe reconnu terroriste dont les chefs de file sont accusés de crimes de génocide.

Solidaire avec la communauté de l’Afrique de l’Est, le Rwanda projette la menace sécuritaire au-delà des Grands-Lacs jusqu’à la corne de l’Afrique, berceau du terrorisme international.

La menace somalienne des terroristes Al-Shabaab a hissé le Kenya au premier rang de puissance militaire régionale.

En Afrique, la course à l’armement place le Kenya à la a sixième place, derrière l’Egypte, l’Algérie, l’Ethiopie, l’Afrique du Sud et le Nigeria. Au niveau des dépenses militaires, l’armée kenyane occupe la huitième place.

L’Afrique a augmenté de 8,3%, les dépenses militaires alors que le monde les a réduit de 1,9 %, conclut l’étude de l’institut SIPRI.