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Les 20 femmes africaines qui font bouger le continent

Redigé par Jeunafrique
Le 8 mars 2014 à 02:09

Le 8 mars de chaque année, le monde célèbre la femme. Le journal "Jeune Afrique" a dresser une liste de femmes africaines qui, par leurs actions et initiatives, chacune dans leur domaine, essayent de faire avancer le continent.
L’époque où les femmes africaines étaient réduites aux tâches ménagères est révolue. Aujourd’hui, elles participent, au même titre que les hommes, à la vie sociale et publique. Et elles sont plus nombreuses à se distinguer dans ce qu’elles font au quotidien. À l’occasion du 8 (...)

Le 8 mars de chaque année, le monde célèbre la femme. Le journal "Jeune Afrique" a dresser une liste de femmes africaines qui, par leurs actions et initiatives, chacune dans leur domaine, essayent de faire avancer le continent.

L’époque où les femmes africaines étaient réduites aux tâches ménagères est révolue. Aujourd’hui, elles participent, au même titre que les hommes, à la vie sociale et publique. Et elles sont plus nombreuses à se distinguer dans ce qu’elles font au quotidien. À l’occasion du 8 mars, la journée internationale de la femme, voici un portfolio interactif de 20 femmes africaines, qui font bouger le continent.

FATOU BENSOUDA, 52 ans (Gambie) - "Non, la Cour pénale internationale (CPI) n’est pas à la solde des Blancs". Procureure générale de la CPI depuis fin 2011, la magistrate gambienne Fatou Bensouda s’inscrit en faux contre certaines voix qui s’élèvent au sein de l’UA, qualifiant de "raciste" la juridiction pénale internationale. Pour elle, "les victimes sont très souvent africaines, et il faut les protéger". Surtout lorsque les États africains ne font pas leur devoir de poursuivre et traduire en justice les criminels.

NKOSAZANA DLAMINI-ZUMA, 65 ans (Afrique du Sud) - Elle se définit comme "un humble serviteur du continent". La Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma dirige depuis le 15 octobre 2012 la Commission de l’Union africaine (UA). Réputée dure et intègre, l’ancienne ministre sud-africaine (entre 1994 et 2002) rêve d’une Afrique puissante, exportatrice de nourriture à travers le monde, plaque tournante industrielle, terre de connaissances et d’innovation, à l’horizon …2063. Un continent qui aura notamment une langue commune en partage et une ligne de chemin de fer traversant tous les pays.

AMINATA TOURÉ, 51 ans (Sénégal) - Deuxième femme à occuper le poste de Premier ministre au Sénégal, "Mimi", comme l’appellent affectueusement les Sénégalais, est une battante. Garde des Sceaux dans le premier gouvernement de l’ère Macky Sall, elle a fait du combat contre la corruption son cheval de bataille. Et des têtes sont tombées. Femme de conviction, Aminata Touré est aussi considérée comme l’artisan principal de la mise en route des chambres africaines extraordinaires chargées de juger l’ancien président tchadien Hissène Habré

MARIA LUISA ABRANTES, 62 ans (Angola) - À la tête de la puissante Agence nationale d’investissement privé angolaise (Anip), Maria Luisa Abrantes, ex-femme du président Edouardo dos Santos, contribue efficacement à l’arrivée de grands capitaux dans son pays. Partout où elle passe, elle fait la promotion des opportunités d’investissement qu’offre l’Angola.

DAPHNE MASHILE-NKOSI, 55 ans (Afrique du Sud) - C’est une "héroïne" aux yeux du président sud-africain, Jacob Zuma. Cette ancienne militante est la première femme à diriger une compagnie minière en Afrique du Sud. Daphne Mashile-Nkosi prône un nouveau modèle de développement, en privilégiant la transformation locale du minerai. En 2014, Kalagadi Manganese, la société qu’elle dirige, devrait réaliser environ 12 milliards de rands de chiffres d’affaires, avec l’objectif d’employer 50 % de femmes.

ELSIE KANZA, 38 ans (Tanzanie) - Ancienne assistante personnelle et conseillère économique de le président Jakaya Kikwete (2006-2011), la jeune Tanzanienne Elsie Kanza, formée aux États-Unis, est la responsable Afrique au Word Economic Forum basé à Genève. Une position qui lui permet de s’impliquer davantage sur les questions liées notamment au développement et à la gestion des ressources sur le continent. Lauréate du prix Desmond Tutu Leadership Fellowship en 2008, elle fait également partie des jeunes Africaines les plus influentes du monde

WIDED BOUCHAMAOUI, 43 ans (Tunisie) - C’est la patronne des patrons tunisiens. Depuis 2011, Wided Bouchamaoui est à la tête de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). Son combat ? Relancer l’économie de la Tunisie en opérant des ouvertures vers les pays arabes. Meilleure femme d’affaires dans le monde arabe en 2013, elle dirige Maille Fil, l’une des entreprises familiales du groupe HBS, actif dans le pétrole, le textile et l’industrie.

VALENTINE RUGWABIZA, 49 ans (Rwanda) - Membre fondateur de l’Association rwandaise des femmes chefs d’entreprise et de la Fédération rwandaise du secteur privé, Valentine Rugwabiza a passé sept ans à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), s’occupant de l’examen des politiques commerciales des États membres ou encore, entre autres, de la facilitation des échanges. À la fin de son mandat de DG adjointe à l’OMC, elle est aujourd’hui la chef d’exploitation de l’Office rwandais de développement.

LUPITA NYONG’O, 31 ans (Kenya) - Diplômée du Hampshire College (Massachussets) en cinéma et théâtre, ainsi que de l’université de Yale, en art dramatique, la jeune actrice mexicano-kényane, Lupita N’yong’o, a remporté, début mars, l’Oscar du meilleur second rôle féminin dans "12 Years A Slave", le fim de Steve McQueen qui raconte le destin véridique de Solomon Northup, un homme noir libre enlevé et réduit en esclavage aux États-Unis pendant 12 ans, peu avant la Guerre de Sécession.

ANGÉLIQUE NAMAIKA, 46 ans (RDC) - Pour son engagement aux côtés des personnes déplacées à la suite des exactions des hommes de Joseph Kony dans le nord-est de la RDC, la sœur Angélique Namaika a reçu fin septembre la distinction Nansen 2013, prix qui récompense, chaque année, "les services exceptionnels rendus à la cause des réfugiés". Avec sa dotation, la religieuse compte "monter une boulangerie semi-industrielle et de faire un grand champ communautaire" au profit des personnes déplacées de Dungu, dans la Province orientale congolaise.

ALICE NKOM, 69 ans (Cameroun) - C’est une avocate très engagée en faveur de la défense des homosexuels. Sa détermination dans son combat contre l’homophobie au Cameroun, depuis une décennie, a fait d’elle une ambassadrice internationale de la lutte pour le droit des minorités sexuelles. Malgré les menaces et les intimidations, l’avocate camerounaise poursuit sa lutte aux côtés des homosexuels dans un pays où les relations entre les personnes du même sexe sont interdites et passibles des peines de prison. Première femme avocate au barreau de Douala, la fondatrice de l’Association de défense des homosexuels du Cameroun (Adefho) avait été élue "Africaine de l’année" en 2012 par le New Yorker

ORY OKOLLOH, 36 ans (Kenya) - C’est l’Africaine 2.0. La jeune kenyane est passionnée de son continent et de nouvelles technologies. Sur la côte est des États-Unis où elle réside, Ory Okolloh a cofondé en 2007 "Mzalendo" ("patriote", en swahili) pour suivre l’activité parlementaire kényane. Et lors des élections générales de la même année, marquées par plusieurs violences, elle lance Ushaïdi, la carte interactive sur le web pour permettre de géolocaliser les témoignages de Kényans transmis par internet et par sms. Un succès planétaire. Aujourd’hui, Ory Okolloh a rejoint la fondation américaine Omidyar Network qui a investi plus de 17 millions de dollars en Afrique depuis 2008.

DAMBISA MOYO, 45 ans (Zambie) - "Dead Aid" ou "Aide fatale", est l’ouvrage qui l’a rendu célèbre. Un best seller publié en plusieurs langues (chinois, anglais, français, allemand, grec, italien, japonais, …) dans lequel l’économiste zambienne Dambisa Moyo s’attaque à l’aide internationale et propose ses solutions aux pays africains, notamment les emprunts obligataires sur les marchés de capitaux, l’aide chinoise le microcrédit, le commerce avec les pays développés et, pourquoi pas, "un dictateur de bonne volonté et déterminé" (plutôt qu’une "démocratie multipartite"). Et dans son troisième livre, elle n’a pas hésité non plus à s’en prendre à quelques idées reçues de l’insatiable appétit de la Chine en Afrique.

FATIMATA TOURÉ (Mali) - Directrice du Groupe de recherche, d’étude et de formation femme – action (Greffa), la Malienne Fatimata Touré a reçu début mars le "Prix international de la femme de courage" aux côtés de neuf autres lauréates. Une reconnaissance pour son combat contre le mariage précoce et les violences faites aux femmes. Son engagement a été salué par Michelle Obama qui a participé à la cérémonie de remise des prix à Washington.

MERIEM BENSALAH CHAQROUN, 50 ans (Maroc) - Depuis mai 2013, elle est la première femme élue à la tête de la puissante Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Fille d’Abdelkader Bensalah, fondateur du holding agroalimentaire Holmarcom, Meriem Bensalah Chaqroun dirige Eaux minérales d’Oulmès (leader de son secteur) depuis plus de deux décennies.

NoVIOLET BULAWAYO, 32 ans (Zimbabwe) - Grâce à son premier roman We Need New Names paru l’été 2013, la jeune zimbabwéenne NoViolet Bulamayo est devenue la première femme africaine noire à figurer parmi les finalistes du Man Booker Price, la célèbre distinction qui récompense les œuvres littéraires de langue anglaise écrites par des auteurs issus du Commonwealth, du Zimbabwe et d’Irlande. Une distinction qu’elle reçoit, deux ans après avoir reçu le Prix Caine pour l’écriture africaine.

FOLAKE FOLARIN-COKER (Nigeria) - Depuis plus de 15 ans, Folake Folarin-Coker dirige Tiffany Ambre, la plus ancienne marque de prêt-à-porter nigériane. Designer de l’année en 2009 au African Fashion International, diplômée en droit (mais passionnée de la mode), le styliste nigériane compte faire de son entreprise le pilier de l’industrie de la mode sur le continent. Tiffany Ambre, qui a quatre magasins au Nigeria, est aussi présente dans d’autres pays africains, notamment au Ghana et en Afrique du Sud.

FOLORUNSHO ALAKIJA, 62 ans (Nigeria) - Avec une fortune estimée à plus de 7 milliards de dollars, Folorunsho Alakija est la femme africaine la plus riche du monde. Créatrice de mode et active dans le domaine du pétrole, elle détient, avec Famla Oil, un de blocs pétroliers les plus importants du Nigeria, pouvant produire jusqu’à 200 000 barils par jour.

LEONORA MIANO, 40 ans (Cameroun) - Lauréate 2013 du prestigieux prix Femina pour La Saison de l’ombre, un roman sur la traite négrière, la Franco-Camerounaise a commencé à rédiger des poèmes dès l’âge de 8 ans. À 30 ans lorsqu’elle se décide de publier ses textes, le succès est immédiat : L’Intérieur de la nuit, sorti en 2005 chez Plon, distingué par plusieurs prix, a été classé meilleur premier roman français de l’année par le magazine Lire. Rebelote en 2006 avec Contours du jour qui vient, couronné par le Goncourt des lycéens.


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