Océan Indien : Londres dit « non » au repeuplement de l’archipel des Chagos

Redigé par igihe
Le 18 novembre 2016 à 02:30

C’est une annonce historique sur le dossier chagossien. La Grande-Bretagne exprime de « profonds regrets » sur la manière dont ce peuple de l’océan Indien a été déraciné de sa terre natale. Mais elle dit « non » au repeuplement de ce territoire. L’archipel des Chagos abrite la base américaine de Diego Garcia. Pour construire cette base, il fallait vider le territoire de ses habitants dans les années 1960 et 1970. Cette dernière annonce du gouvernement a provoqué des Chagossiens, dont une grande partie est (...)

C’est une annonce historique sur le dossier chagossien. La Grande-Bretagne exprime de « profonds regrets » sur la manière dont ce peuple de l’océan Indien a été déraciné de sa terre natale. Mais elle dit « non » au repeuplement de ce territoire. L’archipel des Chagos abrite la base américaine de Diego Garcia. Pour construire cette base, il fallait vider le territoire de ses habitants dans les années 1960 et 1970. Cette dernière annonce du gouvernement a provoqué des Chagossiens, dont une grande partie est exilée à Maurice. De même, le gouvernement mauricien a réitéré sa décision de porter l’affaire devant La Cour internationale de justice.

Londres invoque comme raison à ce refus la dimension sécuritaire et le coût qu’engendra pour les contribuables britanniques un repeuplement des Chagos. Une décision qui a provoqué indignation et consternation à Maurice, et d’abord chez les exilés des Chagos.

Ils s’attendaient, après plus de 40 ans d’exil, que Grande-Bretagne répare ses torts et les autorise à retrouver leur terre. Au lieu de cela, Londres a brandi son opposition, bien que dans le même souffle elle exprime « de profonds regrets sur les conditions de déportation des Chagossiens ».

Le seul geste que fait le gouvernement britannique est l’annonce d’une enveloppe de 45 millions d’euros pour améliorer les conditions de vie de la communauté chagossienne. Une annonce qui a irrité le Groupe réfugiés Chagos qui mène une lutte sans relâche pour un droit de retour. « Notre dignité n’est pas à vendre », a réagi son leader, Olivier Bancoult.

De son côté, l’Etat mauricien, qui réclame sa souveraineté sur l’archipel des Chagos, a qualifié cette dernière décision britannique d’illégale au regard du droit international.
Port-Louis proteste et rappelle qu’il a initié les procédures pour porter l’affaire devant la Cour internationale de justice.

Avec rfi.fr


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