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Pour son premier anniversaire, Philae pourrait reparler

Redigé par Igihe
Le 13 novembre 2015 à 10:03

Le 12 novembre 2014, l’Agence spatiale européenne (ESA) réussissait, pour la première fois dans l’histoire de la conquête spatiale, à poser un robot-laboratoire sur une comète.Depuis lundi 9 novembre, la sonde Rosetta, qui l’a transporté jusqu’à la comète Tchouri, est à nouveau proche et devrait donc pouvoir rétablir le contact.
« Depuis lundi 9 novembre, Rosetta est à nouveau à moins de 200 km de la comète Tchouri (1) sur lequel s’est posé le robot-laboratoire Philae… nous espérons donc pouvoir communiquer (...)

Le 12 novembre 2014, l’Agence spatiale européenne (ESA) réussissait, pour la première fois dans l’histoire de la conquête spatiale, à poser un robot-laboratoire sur une comète.Depuis lundi 9 novembre, la sonde Rosetta, qui l’a transporté jusqu’à la comète Tchouri, est à nouveau proche et devrait donc pouvoir rétablir le contact.

«  Depuis lundi 9 novembre, Rosetta est à nouveau à moins de 200 km de la comète Tchouri (1) sur lequel s’est posé le robot-laboratoire Philae… nous espérons donc pouvoir communiquer avec lui à nouveau dans les jours ou les semaines qui viennent », espère Philippe Gaudon, ingénieur, chef de projet Rosetta au Cnes à Toulouse.

Durant l’été, notamment au moment du passage de Tchouri au plus près du soleil, Rosetta s’était éloignée par précaution. Avec cette rentrée dans « les 200 km » entourant la comète Tchouri et la remontée en énergie des batteries de Philae, la mission Rosetta-Philae devrait revenir sous les feux de l’actualité.

Aspirateur de gaz et spectromètre

«  Il nous faut dix minutes de contact par jour pour envoyer les commandes de transfert de données et celles de remise en route du programme de recherche  », explique Philippe Gaudon.

Au menu : réactiver les thermomètres, le microscope qui ausculte les poussières, le four qui fragmente les trop gros échantillons, l’aspirateur de gaz ou de poussière, puis le spectromètre de masse qui identifie la nature des composés chimiques (atomes, ions, molécules) en les pesant, et enfin les sept caméras de l’instrument Shiva pour vérifier si Philae n’a pas bougé durant ces quatre mois de silence ou bien si son environnement direct n’a pas « fondu ».

En dernier lieu, les ingénieurs de l’ESA à Darmstadt et du Cnes à Toulouse espèrent pouvoir faire pivoter Philae d’un angle d’environ 30° pour que sa fameuse foreuse, qui jusqu’à maintenant a foré dans le vide du fait de sa position sur deux pattes au lieu de trois, puisse enfin atteindre le sol de la comète.

Déjà, des trésors scientifiques récoltés

Au vu de leur exploit et des connaissances qu’ils ont apportés à la communauté scientifique internationale, Rosetta et Philae sont déjà des héros.

Rappelons que Philae a rapporté au moins trois résultats importants. Le spectromètre de masse Cosav a mis en évidence la présence de molécules complexes prébiotiques dans la comète, susceptibles d’avoir été transportés jusqu’à la Terre.

De son côté, le tomographe Consert, véritable scalpel à disséquer la comète, a observé un intérieur homogène, fruit d’une agglomération unique et en douceur, alors qu’on pensait trouver des grumeaux.

Les sept caméras de Shiva ont montré que la consistance de la comète serait plutôt de la poussière contenant de la glace que l’inverse.

Quant aux instruments de Rosetta, ils ont permis d’affirmer que ce n’est pas l’eau de Tchouri et de comètes analogues formées il y a 4,3 milliards d’années très loin dans le système solaire qui ont « irrigué » la Terre. Ses analyseurs ont également mis en évidence la présence d’oxygène moléculaire. Une surprise totale pour les chercheurs qui vont devoir revoir leur modèle de formation du système solaire...

Une mission exemplaire

«  Si c’était à refaire, on agirait pratiquement de la même manière  », observe Philippe Gaudon. le seul souci est que Philae ne s’est pas posé sur Aguilkia, l’endroit prévu, mais à 120 m, sur Abydos. Son compagnon d’aventure Rosetta devrait finir son périple en septembre 2016 en procédant à une descente et un nouvel « atchourissage » sur la comète.

En attendant, la sonde japonaise Hayakusa II, actuellement dans l’espace, doit effectuer une « touch and go » à la surface d’un astéroïde (un corps céleste plus gros qu’une comète) et ramener sur Terre un gramme de matière.

Et bientôt, la sonde américaine Osiris-Rex devrait, elle, se poser quelque temps sur une comète, prélever un kilogramme de matière, puis la ramener sur le plancher des vaches. Assurément Rosetta et Philae ont bien « ouvert une voie » comme on dit en alpinisme.

avec http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/Pour-son-premier-anniversaire-Philae-pourrait-reparler-2015-11-12-1379341


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