C’était d’abord 21 jours à partir de la date de la signature de l’accord global issu du dialogue national. Ce délai a été ensuite corrigé, 21 jours à compter de la présentation dudit accord au président de la République. Cela étant, c’est donc ce lundi 14 novembre que le chef de l’Etat Joseph Kabila devra nommer le remplaçant d’Augustin Matata Ponyo. Selon l’accord issu du dialogue, ce Premier ministre sera désigné parmi les opposants, dont une partie avait participé au dialogue avec la majorité. Qui pourra bien être l’heureux élu ? Des noms circulent à Kinshasa.
Le plus cité Vital Kamerhe aura été celui qui parmi les opposants avait rendu possible la tenue des assises de la cité de l’Union africaine. S’étant positionné comme le chef de file de la frange de l’opposition qui avait participé au dialogue, il y a ceux qui croient que le poste de Premier ministre doit revenir au président de l’UNC pour le rôle qu’il a joué dans le déroulement des travaux.
L’ancien vice-président de la République Azarias Ruberwa serait tenté lui aussi d’accepter la primature de cette transition qui, selon les termes de l’accord, devra aller jusqu’à fin avril 2018.
À côté de ces deux originaires du Sud-Kivu, on parle également du sénateur Florentin Mokonda Bonza, un homme très proche de Léon Kengo wa Dondo, le président du Sénat. Ancien ministre et directeur de cabinet du président Mobutu, ce ressortissant de l’ancienne Province orientale a lui aussi des compétences avérées, surtout on le dit non conflictuel.
L’Ouest ne veut pas être absent dans la course. Léon Kengo wa Dondo lui-même est pointé du doigt par des analystes à cause de sa grande expérience et de son âge. Juriste éprouvé, ambassadeur et plusieurs fois Premier ministre sous Mobutu, cet octogénaire préférerait cependant à ce poste l’actuel ministre du Budget Michel Bongongo natif comme lui de l’ex-province de l’Équateur.
Sur les réseaux sociaux, on avance aussi le nom de Félix Tshilombo Tshisekedi pour le compte du rassemblement de l’opposition. Mais l’opposition autour d’Étienne Tshisekedi et de Moïse Katumbi n’en a pas encore fini avec les discussions au niveau de la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo). Ce lundi, le rassemblement et le groupe du dialogue vont se retrouver ensemble pour la première fois, en comité restreint, avec les évêques pour des discussions directes.
RDC : accord politique entre la majorité et l’opposition présente au dialogue
Pour l’opposition, ce qui importe, c’est « le respect de la Constitution »
La question n’est pas notre préoccupation, dit-on en substance du côté du Rassemblement de l’opposition, qui fait toujours du retrait du pouvoir de Joseph Kabila au 19 décembre une condition non négociable. « Ce n’est un secret pour personne, Monsieur Kabila propose à l’opposition le poste de Premier-ministre en contrepartie le glissement, donc cela n’est pas nouveau, assure Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS. Il est vrai qu’en cherchant des moyens pour glisser il ne peut qu’accorder à l’opposition la primature. Ça a commencé avec Vital Kamerhe, mais lui-même s’est rendu compte que c’est le Rassemblement qui a pignon sur rue.
En fait ce n’est pas la primature qui nous préoccupe. Pour nous c’est le respect de notre Constitution. Nous avons demandé à Monsieur Kabila de se retirer du pouvoir le 19 décembre et nous serons prêts à concéder aussi ce que nous pouvons concéder pour la paix et la sécurité dans notre pays. Notre seule condition c’est que monsieur Kabila se retire du pouvoir ».
avec rfi.fr
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