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Reportage : les slogans anti-américains se multiplient dans les rues du Caire

Redigé par IGIHE
Le 8 août 2013 à 10:29

L’anti-américanisme a le vent en poupe en Égypte depuis la destitution du président Mohamed Morsi. Le ballet diplomatique qui s’est joué ses derniers jours au Caire, ressenti comme une ingérence de Washington, vient accentuer ce sentiment
Les slogans hostiles aux Américains bruissent dans les rues du Caire depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet. C’est dans ce climat délétère que les États-Unis ont tenté de trouver une issue pacifique à la crise, en vain. La (...)

L’anti-américanisme a le vent en poupe en Égypte depuis la destitution du président Mohamed Morsi. Le ballet diplomatique qui s’est joué ses derniers jours au Caire, ressenti comme une ingérence de Washington, vient accentuer ce sentiment

Les slogans hostiles aux Américains bruissent dans les rues du Caire depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, le 3 juillet. C’est dans ce climat délétère que les États-Unis ont tenté de trouver une issue pacifique à la crise, en vain. La présidence égyptienne a annoncé, mercredi, l’échec des efforts des médiations étrangères visant à réconcilier les Frères musulmans et l’armée.
Selon l’analyste Shadi Hamid, spécialiste du Moyen-Orient et directeur de recherche au "Brooklyn Doha center", les Américains avaient peu de marge de manœuvre pour réussir leur mission.

"Les États Unis n’ont pas beaucoup de crédibilité auprès des deux camps. Les Frères musulmans les accusent d’avoir trahi la démocratie et d’avoir soutenu le coup d’État, tandis que l’armée et le nouveau gouvernement accusent Washington de soutenir la confrérie", résume-t-il.

L’administration américaine a pourtant usé de prudence depuis le début de la crise, évitant soigneusement de parler de coup d’État. Et pour cause, selon la législation américaine en vigueur, reconnaître un "coup d’État" pourrait déclencher une réduction de l’aide de 1,3 milliard de dollars reçue chaque année par l’Égypte.

Mais de nombreux Égyptiens préfèrent se passer du versement de cette manne financière, plutôt que se sentir sous pressions étrangères ou subir des ingerences. Le groupe Tamarod, qui avait mobilisé des millions de personnes contre Mohamed Morsi et pleinement soutenu l’action de l’armée le 3 juillet, a refusé de rencontrer le Secrétaire d’état adjoint américain, en visite au Caire.

"Avec qui on négocie ? Avec un groupe terroriste ? Et comment peut-on permettre aux Américains de négocier sur le sol égyptien ?", s’interroge Mohamed Nabwi, un membre fondateur de Tamarod.

FRANCE 24


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