Le Synode, une sorte de haut parlement du clergé catholique mondial a lieu à Rome/ depuis trois semaines. Il se penche sur le repositionnement des dogmes de l’église catholique en rapport avec les principes de chrétienté des familles catholiques dans un nouvel environnement socio économique marqué par de rapides, continuels et brusques changements.

Ce haut parlement catholique, le Synode, a lieu tous les deux ans. Les évêques réunis autour du Pape prennent des décisions qui vont être tenues en considération par le Pape dans sa gestion quotidienne des affaires de l’Eglise catholique.

Mgr Smaragde Mbonyintege, évêque rwandais du diocèse de Kabgayi (Gitarama) a confié à la presse qu’il a participé au Synode extraordinaire de 2014 qui s’est déroulé l’an passé aux USA sous la direction du Pape François Ier. "L’évolution humaine actuelle est entrain de chambarder les principes sacrés de la famille chrétienne fondement de l’église catholique. Cette église doit tout faire pour ramener le gouvernail dans le bon chemin", a indiqué Smaragde à la presse.Il a cité les questions principales qui sont débattues en ce moment à Rome au cours de ce Synode.
La question de la dénatalité dans les pays développés figure en bonne place. Les évêques pensent des stratégies à introduire pour que les couples mariés occidentaux pensent à la maternité. Le monseigneur trouve à ce point que le mariage chrétien va de pair avec la procréation.

Et puis l’homosexualité est un sacrilège pour l’église. Le monseigneur constate qu’en Occident, une nouvelle conception de la vie de couple veut que les personnes de même sexe décident de se marier. " L’église catholique doit étudier les fondements de la famille et comment cette même église interviendra le moment venu sur la question", a indiqué Smaragde se plaignant du fait que les puissants de ce monde soutiennent cette nouvelle conception perverse de l’union par le mariage de gens de même sexe.

La question de divorce de couples prend des proportions de plus en plus dangereuses comme au Brésil qui accuse un catholicisme prononcé. Ici 48% de couples religieusement mariés éclatent en moins de 3 ans. Au moment où l’Afrique est conservatrice et tient à la valeur du mariage, pour l’Occident, le divorce est devenu une habitude.

Certains prélats, a dit l’évêque, pensent que l’église devrait tolérer cet état de divorce de conjoints, qu’elle doit prononcer le divorce au moment où elle constate leurs difficultés de cohabitation et qu’elle doit sceller l’union de ceux qui, à un certain moment avaient divorcé. L’église catholique dit qu’à ce sujet, il y a une contradiction avec le prescrit de l’évangile.

Monseigneur Smaragde montre que l’église catholique actuelle sous le Pape François Ier est révolutionnaire dans la mesure où un couple marié chrétiennement peut être désuni sur demande au cas où il est constaté que l’union s’est faite sous contrainte, par la force de la famille de l’un des mariés, que l’union a été consommée au moment où l’un des conjoint a caché à l’autre qu’il a une maladie caractérisée ou quand la conjointe remarque qu’elle s’est trompée au niveau de la culture, des us et coutumes de la famille de son conjoint.

"Si une femme chrétienne remarque que son mari fréquente régulièrement une autre femme, la première, nous annulons ce mariage et montrons qu’il n’a pas été consommé, qu’il ne remplissait pas toutes les conditions d’usage", a indiqué Monseigneur Smaragde disant que cette pratique va avoir cours légal au Rwanda à partir du 18 décembre 2015, " ce sera durant la semaine de lancement de l’année de la misericorde de Dieu", a-t-il annoncé.

D’autres questions auxquelles se penche ce Synode en cours c’est entre autres celle du Planning familial, l’usage du préservatif sexuel, l’avortement, le mariage pour les religieux, clergé, frères et soeurs catholiques

Monseigneur Smaragde dit que des solutions seront décidées à la clôture de ce Synode dont la prise de mesures de non expulsion de la communauté catholique d’un sujet qui, à la limite, peut se voir interdire temporairement la jouissance de certains sacrements.

Il a également annoncé que d’autres mesures vont être décidées dont celle de distribuer des prix pour des familles catholiques modèles citées en exemple dans la société au cours de leurs jubilés de mariage d’or (50 ans) et d’argent (25ans).