Les inspecteurs ont été contraints de suspendre leur mission après l’attaque chimique présumée menée la semaine dernière près de la capitale syrienne.
Par AFP
Les experts chargés par l’ONU d’enquêter sur l’éventuel usage d’armes chimiques en Syrie ont été lundi la cible de tireurs embusqués non identifiés, les forçant à rebrousser chemin pour changer de véhicule, a annoncé un porte-parole des Nations unies.
Les enquêteurs de l’ONU se rendaient lundi vers le site de l’attaque chimique présumée imputé au régime syrien près de Damas, dans la région de la Ghouta orientale. L’opposition et les pays occidentaux y accusent l’armée d’avoir tué des centaines de civils dans une attaque à l’arme chimique la semaine dernière.
« Le premier véhicule de l’équipe d’enquête sur les armes chimiques a été délibérément touché à plusieurs reprises par des tirs de snipers non identifiés » dans une zone-tampon à l’approche de cette région, a déclaré Martin Nesirky dans un communiqué. Il n’a fait état d’aucun blessé.
« La voiture n’étant plus utilisable, (les enquêteurs) sont retournés sains et saufs au point de contrôle tenu par le gouvernement », a-t-il précisé, ajoutant que l’équipe retournerait dans la zone « après avoir changé de véhicule ».
« Toutes les parties doivent coopérer pour que l’équipe puisse mener son important travail », a conclu Nesirky.
Damas accuse les rebelles
« Les membres de l’équipe des Nations unies (...) ont essuyé des tirs des groupes terroristes armés alors qu’ils entraient dans la région de la Moadamiyat al-Cham », au sud-ouest de Damas, a indiqué la télévision d’Etat. La télévision, qui citait un responsable syrien sous couvert de l’anonymat, a précisé que les services de sécurité « avaient escorté (les inspecteurs) jusqu’au site contrôlé par ces groupes. »
« Le gouvernement syrien fait assumer aux groupes terroristes la responsabilité de la sécurité et de l’intégrité physique des membres de l’ONU et la garantie qu’ils rentrent sains et saufs », poursuit la chaîne. »
Les experts de l’ONU devaient commencer à enquêter sur les lieux d’une attaque chimique présumée survenue mercredi près de Damas, après avoir obtenu un feu vert du régime jugé trop tardif par les pays occidentaux qui étudient une option militaire.
Après l’attaque meurtrière de mercredi près de la capitale, où l’opposition syrienne affirme malgré les nombreux démentis de Damas que le régime a utilisé des armes chimiques pour tuer des centaines de civils, l’ONU a confirmé que ses experts se rendraient lundi sur place, en donnant une « priorité absolue » à cette enquête. « Chaque heure compte », a prévenu lundi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon lors d’une visite à Séoul. « Nous ne pouvons pas nous permettre de délai supplémentaire. »
Dans une interview au quotidien russe Izvestia, le président syrien Bachar al-Assad a qualifié d’« insensées » les accusations occidentales sur l’attaque chimique perpétrée par son régime et a prévenu les Etats-Unis que leur projets d’intervention militaire en Syrie étaient voués à l’« échec ». « Les déclarations faites par des hommes politiques aux Etats-Unis et en Occident sont une insulte au bon sens », a-t-il déclaré. « Les Etats-Unis essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes qu’ils ont lancées à commencer par le Vietnam » s’ils décident de mener une opération militaire en Syrie, a-t-il ajouté.
De son côté, la Russie a mis en garde les Etats-Unis de conséquences « gravissimes » en cas d’opération militaire.
« Peu de doute sur l’usage d’armes chimiques »
Un responsable américain a affirmé que compte tenu du nombre présumé de morts, de leurs symptômes et des informations rassemblées par le renseignement américain, il restait « très peu de doutes » sur l’usage d’armes chimiques, longtemps considéré par Washington comme une « ligne rouge. »
En outre, pour ce responsable, le feu vert de Damas arrive « trop tard pour être crédible, notamment parce que les preuves disponibles ont été largement altérées par les bombardements continus menés par le régime et d’autres actes délibérés ces cinq derniers jours. »
« La plupart des preuves pourraient avoir été détruites », a insisté le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. Pour autant, la Maison Blanche a démenti des informations du quotidien britannique Telegraph affirmant que Washington et Londres s’apprêtaient à lancer une action militaire commune « dans les prochains jours. »
laliberation.fr
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