Murekatete, mère de trois enfants, originaire du Secteur Kibeko en District Nyaruguru se plaint d’être allée se faire soigner du paludisme dans le Centre de Santé de Coko en 2005 ; que l’infirmier Musuhuke, alors qu’il introduisait l’aiguille dans son bras pour la transfusion du sérum, a oublié d’enlever un garrot qui lui permettait de bien insérer l’aiguille dans la veine.

Toute plainte de douleur aigue au bras qu’elle adressait aux infirmiers restait vaine. Enfin, quand l’infirmier est revenu, il a avoué ne pas avoir enlevé le garrot, que c’est pour cette raison qu’elle souffrait au bras.

La douleur étant devenue intenable, la patiente a longtemps demandé un transfert pour un hôpital de référence, le CHUB (Centre Hospitalo Universitaire de Butare). Quand enfin le Centre de Santé a daigné exaucer son vœu, il était tard, dit-elle, parce que les médecins du CHUB lui ont amputé le bras qui avait été abîmé.

Le Dr Walter Krezdorn qui lui a amputé le dit bras a fait un rapport montrant que les erreurs ont été commises par les infirmiers qui ont mal transfusé le sérum à la dame.
Poursuivi en justice, l’infirmier Musuhuke du Centre de Santé de Coko a été reconnu coupable et il en a écopé 6 mois de prison.

Dédommagements ?

« Au vu du rapport fait par le Dr Walter Krezdon qui a opéré et amputé le bras de Mme Nathalie Murekatete disant que c’était le dernier recours pour sauver la vie de la patiente, que la détérioration de ce bras est due aux médiocres soins qu’elle a reçus de la part des infirmiers qui l’avaient soignée auparavant ; je vous écris pour vous demander de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour secourir Murekatete et que son enfant soit mis sur la liste d’enfants assistés par le fonds de l’éducation », lit-on dans la correspondance de 2005 du Ministre de la Santé d’alors, le Dr J.D Ntawukuriryayo, à la Province du Sud, recommandant aussi que les auteurs de ce crime d’irresponsabilité soient poursuivis.

Le Ministre a promis à la malheureuse que le Ministère qu’il dirigeait allait contribuer à l’acquisition d’un bras postiche, qu’en plus, elle allait percevoir une aide pour qu’elle entreprenne quelque projet générateur de revenu. Une promesse qui n’a pas été tenue à ce jour.

Le porte-parole du Ministère de la santé, Sam Mugume, a confié à IGIHE qu’en principe une enquête approfondie aurait dû être menée pour établir les responsabilités des infirmiers pour qu’il soit établi le montant des réparations à verser.