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Les Forces Spéciales rwandaises portent secours aux Casques Bleus burundais de Minusca en RCA

Redigé par IGIHE
Le 7 janvier 2021 à 08:16

Le 26 décembre dernier, à Dekoa, préfectue de Kémo, soit un jour avant la tenue de l’élection présidentielle en Centrafrique, les Casques Bleus burundais de la Minusca ont été pris d’assaut par des rebelles centrafricains en provenance de l’ouest à la frontière avec le Tchad. Les troupes rwandaises formant les Forces Spéciales envoyées en Centrafrique dans le cadre des accords de coopération bilatérale militaire, se sont vite transportées sur les lieux de combat pour faire replier en arrière ces rebelles.

Il est rapporté que la mission des Forces Spéciales rwandaises en Centrafrique est différente de celle des Casques Bleus de la Minusca qui est régi par le Chapitre IV du mandat UN de maintien de la paix. Ces derniers ne recourent pas à l’usage de la force.

Les Forces Spéciales rwandaises envoyées en Centrafrique sur demande de l’actuel président Félix Ange Touadéra se sont vite déployées sur des sites de déplacés de guerre notamment autour du Camp de Déplacés Batangafo servi par 40 UN Civil Police rwandais qui avaient été chassés de leurs résidences par ces groupes armés illégaux qui avaient juré que les élections prévues le 27 décembre 2020 n’allaient pas se tenir.

En effet la mission donnée à ces forces spéciales rwandaises en Centrafrique était spécifique : tout faire pour décourager physiquement les groupes armés centrafricains dans leurs mobiles de semer le désordre et l’insécurité sur le territoire centrafricain et rendre ainsi impossible toute élection.

Aussitôt arrivées à l’aéroport de Bangui, elles ont entrepris un voyage de 360 Km pour Dekoa, au Nord de Bangui pour trouver en débandade des militaires centrafricains y déployés.

Court arrêt, échange de feu, secours aux Casques Bleus burundais
Les Forces Spéciales Rwandaises se déploient et saisissent des rebelles un véhicule militaire centrafricain qu’elles venaient de prendre aux FACAs (Forces Armées Centrafricaines).

Dans cette attaque, les rebelles centrafricains avaient aussi attaqué le Camp de la Minusca basé à Dékoa où étaient déployés des Casques Bleus Burundais. Les Forces Spéciales rwandaises y arriveront pour empêcher le gâchis. Elles se battent contre ces rebelles qui venaient de tuer trois Casques Bleus Burundais et font d’importantes captures de rebelles. Elles sécurisent le périmètre pendant trois jours pour que les élections qui étaient imminentes puissent s’y dérouler sans autre menace.

L’enjeu y était de taille. Des groupes armés MPC, Anti Baraka et 3R étaient alignés derrière l’ancien président centrafricain François Bozizé. Ils avaient juré de prendre Dékoa avant la tenue des élections.
Il est rapporté que même si ces rebelles ont tué 3 Casques Bleus burundais, les Forces Spéciales rwandaises leurs ont infligé des pertes très importantes en vies humaines. Beaucoup d’entre eux ont été fait prisonniers, ajoutent les sources.

Les Forces Spéciales rwandaises ont du pain sur la planche en RCA
Même après les élections centrafricaines de ce 27 décembre qui reconduit au pouvoir le Président Archange Touadéra, des poches de résistance des rebelles font parler d’elles en ce géant Centrafrique (622.894 Km2) peuplé uniquement de quelques 4.6 millions d’habitants. Il est rapporté qu’au 3 janvier dernier, un groupe armé a attaqué Bangassou, à 750 km de Bangui (Sud Est de Centrafrique, à la frontière avec la RDC)provoquant la fuite de 70 FACAs y déployés pour se réfugier dans le camps onusien proche. Un autre groupe dit UPC dirigé par un certain Ali Darassa a lui aussi attaqué le centre dit Bambari à 80 Km de Bangui.

Beaucoup d’efforts de pacification forcée de la Centrafrique sont nécessaires car des espaces lointains de la Capitale Bangui peu habités connaissent des administrations parallèles de ces groupes armés. L’autorité officielle ou militaire qui pourrait y mettre son nez est vite chassée, donc pas de bienvenue.

Dans ces circonstances, faut-il le dire, la Minusca et son chapitre IV ne peut pas être à la hauteur des besoins en matière de rétablissement de l’ordre public et de l’autorité de l’Etat. Bref la Centrafrique a besoin de forces gouvernementales aguéries et autres forces amies pour occuper tout le territoire et asseoir l’autorité gouvernementale.


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