Ce jour même, la population d’Uvira s’est rassemblée au monument du pont de la rivière Kalimabenge pour manifester son désarroi et affirmer son rejet du retrait précipité de l’AFC/M23, symbole d’une protection désormais perçue comme vacillante.

Cette mobilisation pacifique, empreinte de civisme et de détermination, a été brutalement interrompue par les tirs de fusils provenant des hauteurs de Gataka et Gafinda, exécutés par des éléments identifiés comme des Wazalendo.

Cette attaque, ciblée et délibérée, confirme, si besoin était, la menace persistante que représentent ces groupes armés pour la quiétude et la sécurité des populations civiles. L’insécurité qu’ils imposent à Uvira n’est plus un phénomène occasionnel : elle s’inscrit désormais dans une logique de terreur qui fragilise le tissu social, inhibe la liberté de manifester et atteste de l’absence de contrôle réel sur certaines zones stratégiques.

Le simple retrait de l’AFC/M23, loin de stabiliser la région, a ouvert un espace d’opportunité pour que la violence se manifeste sous sa forme la plus directe et la plus inquiétante.

Face à cette réalité, l’urgence s’impose : il est impératif que les autorités locales et nationales, en collaboration avec la communauté internationale, prennent des mesures concrètes pour restaurer la sécurité et garantir le droit fondamental des populations à circuler et à s’exprimer librement.

Uvira n’est pas seulement une ville stratégique de l’Est de la République ; elle est le témoin vivant de la fragilité de l’État face aux ambitions de groupes armés qui ne connaissent ni loi ni conscience. L’heure est à la lucidité et à l’action immédiate pour que la peur cesse d’être l’instrument du pouvoir des Wazalendo et que la population retrouve la sérénité qui lui est due par droit et par justice.

L’après-retrait de l’AFC/M23, censé soulager les populations, révèle à Uvira une situation inverse et alarmante