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RDC et Burundi : des liaisons dangereuses

Redigé par Tite Gatabazi
Le 3 janvier 2024 à 11:47

Le rapprochement entre les présidents de la RDC et du Burundi est motivé par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les deux pays sont confrontés à des défis communs, tels que la violence, la pauvreté et la corruption. Ils partagent également une recherche paranoïaque de bouc émissaire destinée a masquer leurs échecs.

L’État failli est un concept qui désigne un État qui ne parvient plus à remplir ses fonctions régaliennes, à savoir garantir la sécurité de ses citoyens, assurer l’ordre public et fournir des services publics de base.

La RDC et le Burundi sont caractérisés par une violence endémique, une corruption généralisée, une instabilité politique et une pauvreté généralisée.

Les deux présidents, celui de la RDC et du Burundi accusent régulièrement le Rwanda d’intervenir dans leurs pays respectifs. Ils affirment que le Rwanda soutient les groupes armés qui opèrent dans l’Est de la RDC et qu’il est responsable de la déstabilisation de leurs pays respectifs.

Cette rhétorique victimaire est une stratégie qui vise à détourner l’attention des problèmes internes de ces deux pays. En se présentant comme des victimes, ils espèrent justifier leur mauvaise gouvernance et leur incapacité à résoudre les crises qui secouent leurs pays.

Cependant, cette stratégie semble être inefficace. Elle n’est pas convaincante en interne, où de nombreux citoyens s’interrogent sur la véracité des accusations portées contre le Rwanda.

Elle est également inefficace au niveau international, où de nombreux pays ne sont pas dupes de cette rhétorique victimaire.

En effet, la communauté internationale est consciente des problèmes internes de la RDC et du Burundi. Elle sait que ces pays sont confrontés à des défis complexes, tels que la violence, la pauvreté et la corruption. Ces défis sont la cause principale des crises qui secouent la région.

La RDC et le Burundi figurent sur la liste des Etats en faillite.

L’émergence des États faillis est une menace multiforme pour la paix et la sécurité mondiales. En effet, ces États sont souvent des sources de conflits : les États faillis sont des terrains fertiles pour les conflits, qu’ils soient armés, ethniques, religieux ou politiques. Ces conflits peuvent se propager aux pays voisins, voire au reste du monde.

Les États faillis sont des sanctuaires pour les groupes terroristes, qui y trouvent un abri et des ressources. Ces groupes terroristes peuvent menacer la sécurité des États voisins, voire des États éloignés.

C’est le cas de la présence des FDLR a l’Est de la RDC qui constituent une menace permanente sur la sécurité du Rwanda.

Les États faillis sont des paradis pour la criminalité organisée, qui y trouve un environnement propice à ses activités. Cette criminalité peut se propager aux pays voisins, voire au reste du monde.

Les États faillis sont souvent confrontés à des flux massifs des réfugiés, constitués de personnes fuyant la violence, la pauvreté ou la répression. Ces migrations peuvent créer des tensions dans les pays d’accueil, voire des conflits.

La lutte contre les États faillis est une tâche complexe et longue, qui nécessite une approche multidimensionnelle. Cette approche doit combiner les efforts militaires, économiques, politiques et humanitaires.

Sur le plan militaire, la lutte contre les États faillis peut se traduire par des interventions militaires, visant à rétablir l’ordre et la sécurité. Ces interventions peuvent être menées par les États concernés, par la communauté internationale ou par des coalitions d’États.

La Monusco, force militaire des nations unies est présente en RDC depuis plus de deux décennies. Malgré cette présence, les groupes armés s’y sont multipliés comme des champignons.

Et le Président de la RDC n’a pas trouvé mieux que de faire une coalition avec le groupe terroriste FDLR qu’il devrait plutôt combattre.

Le rapprochement entre la RDC et le Burundi est une stratégie victimaire qui vise à détourner l’attention des problèmes internes de ces deux pays.

Cette stratégie est inefficace et ne convainc pas la communauté internationale. La communauté internationale doit s’efforcer de soutenir les efforts de paix et de réconciliation dans la région, ainsi que les efforts de bonne gouvernance et d’État de droit.


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