Selon l’AFC/M23, une coalition de forces armées, comprenant notamment les Forces Armées de la RDC (FARDC), les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), des mercenaires européens, les Forces de Défense Nationale du Burundi (FDNB), des groupes Maï-Maï/Wazalendo, ainsi que des forces de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), poursuivent des attaques intensifiées contre des zones densément peuplées.
Ces opérations, menées avec l’utilisation d’artillerie lourde, ne cessent de causer de nombreuses pertes humaines et des déplacements massifs de civils, selon le communiqué.
Le groupe rebelle a également accusé la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) de participer activement au conflit, en fournissant des renseignements aux forces de la coalition gouvernementale.
Selon l’AFC/M23, cette collaboration se manifeste par la transmission de données de géolocalisation par les drones, contribuant à des attaques qui aggravent la crise humanitaire déjà critique dans l’est de la RDC.
L’Alliance Fleuve Congo a énuméré plusieurs incidents violents impliquant les forces gouvernementales et leurs alliés dans diverses localités de l’est de la RDC.
Le 25 octobre 2024, dans la région de Bukoma, une jeune femme nommée Iradukunda Florence, âgée de 20 ans, a été enlevée, tandis que deux autres civils, Kabuo Madeleine (75 ans) et Kakule Kalondero Jean Claude (39 ans), ont été abattus.
Le communiqué fait également état d’attaques survenues le 12 octobre 2024 dans les zones densément peuplées de Rukopfu, Kirumba, Kalembe et leurs alentours.
Un mois plus tôt, le 28 septembre, des attaques avaient visé la localité de Koperma, provoquant la mort de plusieurs civils, dont Gasiga Sebiyanza, âgé de 36 ans.
De plus, le 27 septembre à Karambagiro, les forces de la coalition ont kidnappé Madame Furaha Muraza (35 ans) et tué un enfant nommé Dunia Reponse. Un autre civil, Nshimiyinana Thadeyo, a été blessé au cours de l’attaque.
Le communiqué mentionne également un incident survenu le 12 septembre 2024 à Bihanbwe, où les forces gouvernementales auraient volé plus de 50 vaches appartenant aux habitants.
L’Alliance Fleuve Congo réitére son soutien à la population civile, dénonçant ce qu’elle qualifie de "martyrisation" des civils par le régime de Kinshasa.
Elle a affirmé son engagement à "défendre et protéger tous les compatriotes en danger" et a renouvelé son appel à un dialogue direct pour résoudre les causes profondes du conflit en RDC.
Selon l’AFC/M23, seule une solution pacifique et une médiation inclusive permettront de mettre fin à cette crise qui perdure.
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