Burundi : Des opposants emprisonnés sous prétextes de sorcellerie

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 8 mai 2025 à 10:37

Sous prétexte fallacieux d’accusations de sorcellerie, le gouvernement burundais est accusé d’avoir arrêté Elias Niyonkuru, membre de l’opposition.

Elias Niyonkuru est un résident de la localité de Nyabihanga, située dans la province de Ngozi, au nord du Burundi.

D’après des informations relayées par les médias burundais, il a été arrêté le 19 avril 2025 sous l’accusation de sorcellerie et est actuellement détenu au poste de police de Mubuga.

Si les autorités justifient son arrestation par des pratiques occultes, sa famille et ses voisins rejettent catégoriquement ces allégations, y voyant plutôt des motivations politiques.

Selon des sources crédibles, Elias Niyonkuru a toujours refusé d’adhérer au CNDD-FDD, le parti au pouvoir, en raison de son soutien à Agathon Rwasa, une figure de l’opposition au régime d’Évariste Ndayishimiye.

Depuis un certain temps, de nombreux Burundais dénoncent l’utilisation des accusations de sorcellerie comme moyen pour le gouvernement d’emprisonner ses opposants. En 2022, des membres du parti CNL avaient déjà été arrêtés à Kayanza sous ces mêmes allégations, avant d’être relâchés faute de preuves.

En 2023, une commerçante de Makamba avait également été incarcérée pour sorcellerie et empoisonnement, peu de temps après avoir révélé des cas de corruption au sein de l’administration locale.

Depuis un certain temps, nombreux sont les burundais qui dénoncent le recours aux accusations de sorcellerie comme outil d’emprisonnement des opposants

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