Une législation promulguée mercredi 26 avril 2023 confère à cinq nonnes le privilège de voter au Synode, le conseil pontifical. Auparavant, les femmes ne pouvaient assister à la conférence qu’en qualité d’observatrices.

Bien que les hommes restent majoritaires au sein de cet important rassemblement, ces modifications sont considérées comme essentielles pour l’Église catholique, qui a été dominée par les hommes pendant de nombreux siècles.

L’organisation américaine Women’s Ordination Conference, qui milite pour l’ordination des femmes, a qualifié ces modifications de "percée significative dans le plafond de vitrail".

Le groupe a exprimé sur Twitter : "Durant de longues années, les représentants du Vatican et les évêques l’ont rejeté, fournissant constamment de nouvelles justifications pour lesquelles les femmes ne peuvent pas voter au Synode. Mais l’explication sous-jacente est la discrimination de genre."

"Dans un futur proche, nous espérons voir le Synode continuer à évoluer et devenir une instance où le peuple de Dieu sera pleinement représenté."

En plus de cette avancée, le pape François a annoncé que les laïcs, qui ne sont pas des leaders d’église, auront également le droit de vote au Synode, portant leur nombre à 70. Cette décision diversifiera davantage le conseil, pas seulement pour les leaders ecclésiastiques.

Le pape François, qui poursuit ses réformes, a exprimé son espoir de voir la participation des femmes aux votes de cette conférence augmenté jusqu’à représenter la moitié du corps électoral, tout en soulignant l’importance de l’implication des jeunes.

Le cardinal Jean-Claude Hollerich, l’un des principaux organisateurs du
Synode, a décrit cette évolution comme un "changement fondamental, pas une révolution".

Christopher Lamb, correspondant au Vatican pour le journal ecclésiastique The Tablet, a confié à la BBC que ces modifications étaient "d’une grande importance" et que le pape explorait comment les futures décisions de l’Église seraient prises par tous les membres de la communauté.

Il ajoute que cette avancée en faveur des femmes découle d’un dialogue en cours, qui a été "auparavant négligé", sur la représentation des femmes.

Lamb prévoit que le pape sera "sérieusement contesté" par certains membres de l’Église à cause de cette nouvelle décision dans le futur.