Une décision en faveur de ce démantèlement a été prise le 30 juillet 2024 lors d’une réunion ministérielle entre le Rwanda, la RDC et l’Angola.
Les représentants de la RDC, bien qu’ayant initialement accepté le principe de dissolution, ont hésité à signer le plan d’action. Ils ont exigé que le Rwanda suspende également ses mesures de défense de manière simultanée.
Alain Mukuralinda, porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, a rappelé que les changements fréquents de la position de la RDC rendent toute coopération incertaine. « Si un partenaire modifie constamment le contenu des comptes rendus, comment croire en un engagement commun ? » s’est-il interrogé.
FDLR, une menace pour la sécurité régionale
Au niveau international, les FDLR est perçue comme une source d’instabilité dans la région des Grands Lacs. L’ambassadeur Olivier Nduhungirehe, ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, a affirmé que la FDLR véhicule l’idéologie du génocide, qualifiant ce groupe de “virus” propagé au sein d’autres milices en RDC.
« Le gouvernement de la RDC doit s’engager à éradiquer cette menace, car les FDLR représente bien plus qu’un simple groupe armé ; elles diffusent l’idéologie du génocide dans toute la région, » a-t-il déclaré.
La FDLR entre peur et désespoir
Malgré la menace de dissolution, les FDLR continue de se positionner comme un défenseur des “réfugiés rwandais”.
Dans une interview donnée en août, Cure Ngoma, porte-parole de la FDLR, a affirmé que sa dissolution entraînerait une insécurité accrue dans la région.
Plus récemment, le président de la FDLR, Victor Byiringiro, a demandé au président Lourenço d’intercéder auprès du gouvernement rwandais pour entamer des pourparlers avec l’opposition.
La FDLR, cependant, continue de collaborer étroitement avec les forces armées de la RDC, recevant un soutien logistique et militaire de leur part, selon des sources.
Des milliers de Rwandais retournent au pays
Parallèlement, le Rwanda, avec le soutien des Nations Unies, poursuit le rapatriement de ses citoyens réfugiés en RDC, y compris d’anciens combattants des FDLR.
En mai 2024, la Commission rwandaise de réintégration a indiqué que depuis 1997, 12 000 Rwandais, anciens membres de groupes armés pour certains, avaient été rapatriés.
Malgré les tensions diplomatiques entre le Rwanda et la RDC, le processus de rapatriement se poursuit.
En octobre 2024, quatre autres anciens combattants ont rejoint les rangs des rapatriés, selon la MONUSCO. Entre 2023 et 2024, 76 anciens combattants rwandais et 40 membres de leur famille ont été rapatriés via le programme DDRS.
Le gouvernement rwandais continue d’accueillir favorablement ses citoyens souhaitant rentrer pour participer à la reconstruction du pays.
Néanmoins, certains ex-combattants craignent une poursuite judiciaire, notamment pour leur rôle dans le génocide contre les Tutsi en 1994.
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