Selon Twirwaneho, des troupes burundaises, organisées en plus de dix bataillons, mènent depuis le début de la semaine des attaques intensives contre les Banyamulenge dans les montagnes de Fizi, Uvira et Mwenga.

Le mouvement précise que d’autres contingents burundais, composés de deux bataillons, ainsi que des troupes congolaises regroupées sous le bataillon 3303, toutes sous le commandement du général Chivire, ont été déployés aux principales positions stratégiques de Minembwe, connues sous le nom de Point-Zéro.

« Deux bataillons ont quitté le Burundi sur ordre du président Évariste Ndayishimiye. Connus pour leur brutalité, ils sont arrivés sur le territoire de Fizi par des voies fluviales, utilisant des bateaux militaires sur le lac Tanganyika », a déclaré Twirwaneho.

Les bataillons burundais proviennent de la 1re division dirigée par le général de brigade Hakizimana Pontien, dit Mingi, de la 2e division dirigée par le général de brigade Ndenzako Michel, de la 3e division dirigée par le général de brigade Habarugira Jean-Luc, et de la 4e division dirigée par le général de brigade Manirakiza Désiré, dit Gacanga.

Pour le MRDP-Twirwaneho, ce renforcement militaire traduit une coopération directe entre les forces burundaises et congolaises et constitue « la préparation de l’envoi sans restriction de troupes burundaises dans les hautes montagnes dans un plan visant à commettre un génocide contre les Banyamulenge ».

Minembwe, une zone densément peuplée par les Banyamulenge, a été le théâtre d’attaques répétées depuis 2017. Selon le mouvement, ces violences ont provoqué la fuite de plus de 328 000 personnes, la destruction de plus de 550 villages, le pillage de plus de 500 têtes de bétail et la démolition d’infrastructures essentielles, notamment des écoles et des centres de santé.

Twirwaneho accuse les forces de la RDC, du Burundi, le groupe Wazalendo et le groupe génocidaire FDLR d’être à l’origine de ces attaques, affirmant que tous ces acteurs partagent une idéologie anti-Tutsi.

Le MRDP-Twirwaneho a alerté sur le renforcement militaire burundo-congolais à Fizi visant les Banyamulenge