Leaders communautaires, chefs coutumiers, organisations féminines et citoyens ordinaires ont dénoncé, d’une seule voix, l’atrocité quotidienne infligée à leurs communautés. Depuis plus de huit ans, la population vit sous le joug d’une guerre qui ne dit pas son nom : 548 villages rasés, 134 écoles détruites, 41 centres de santé anéantis et plus de 328 000 âmes déplacées, privées de tout accès aux besoins vitaux.
Derrière cette tragédie, se cache une alliance mortifère : des troupes burundaises, complices des FARDC, FDLR et de leurs alliés Wazalendo, perpètrent des exactions inouïes contre des civils désarmés, tandis que la communauté internationale détourne le regard.
Affamer, terroriser et massacrer délibérément une population constitue un crime de guerre ; toute passivité face à ces faits est une complicité.
Les manifestants ont réclamé avec force : la levée immédiate du blocus humanitaire et l’ouverture d’un couloir sécurisé sous supervision internationale ; le retrait sans délai des troupes burundaises des territoires congolais ; le retour sécurisé des déplacés dans leurs villages.
L’ouverture d’enquêtes crédibles sur les crimes de guerre et la fin de l’impunité ; l’implication concrète de la MONUSCO, de l’Union africaine et de la communauté internationale pour une solution durable.
Mais au-delà de la détresse humanitaire, cette mobilisation met en lumière la duplicité du régime de Bujumbura. Depuis des années, il s’est engagé aux côtés de Kinshasa avec une fidélité aveugle, motivé non par la paix ou la sécurité régionale, mais par des ambitions idéologiques et mercantiles.
Tandis que les discours officiels de Bujumbura proclamaient le respect des droits humains et la coopération régionale, la réalité sur le terrain racontait un autre récit : celui d’une complicité active dans le massacre des populations civiles.
Aujourd’hui, le vent tourne et souffle une panique sans précédent sur la capitale burundaise. La duplicité qui a permis d’écraser les droits des populations des Hauts Plateaux devient le miroir de ses propres responsabilités. Chaque village détruit, chaque école incendiée et chaque famille déplacée revient comme un avertissement cinglant : l’impunité a un coût, et la complicité politique finira par se retourner contre ceux qui l’ont pratiquée.
Minembwe n’est plus seulement un lieu de souffrance ; c’est un avertissement solennel. La communauté internationale doit cesser les déclarations creuses et agir avec fermeté pour contraindre Bujumbura et Kinshasa à respecter les droits fondamentaux.
Tant que les bourreaux et leurs donneurs d’ordre resteront impunis, le cycle de violence se poursuivra et l’ombre de la barbarie planera sur l’ensemble de la région.














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