Le divorce est devenu l’une des principales affaires civiles traitées par les tribunaux, suivies par les contrats commerciaux et la validation des actes de décès.
Il est frappant de constater que la demande de divorce a augmenté exponentiellement au fil des ans. En 2016, seulement 21 divorces avaient été prononcés. Ce chiffre a grimpé à 69 en 2017, 1 311 en 2018, et a atteint un pic impressionnant de 8 941 en 2019 selon les données de l’Institut national des statistiques (INSR). En 2020, 3 213 demandes de divorce ont été formulées.
L’année judiciaire 2021-2022 n’a pas été en reste, avec près de 3 322 divorces prononcés. Toutefois, malgré la loi exigeant le traitement des affaires de divorce dans un délai de deux ans, des retards subsistent en raison de l’engorgement des tribunaux.
Plusieurs motifs sont avancés pour qu’un divorce soit prononcé dont l’adultère, l’infidélité, la violence conjugale, l’abandon du foyer par un conjoint pendant une année.
Le Professeur Sam Rugege, président du Conseil consultatif de médiation, attribue cette tendance croissante en partie à une meilleure prise de conscience des droits par les femmes. Selon lui, elles comprennent désormais qu’elles n’ont pas à subir des traitements inappropriés.
« Auparavant, des pressions socioculturelles poussaient ces femmes à tolérer l’intolérable. Aujourd’hui, elles reconnaissent leur droit à l’épanouissement et à la contribution au développement de leur pays », déclare-t-il.
Néanmoins, des interrogations subsistent sur les mécanismes de réconciliation, car la loi prévoit une tentative de réconciliation avant la prononciation du divorce.
L’une des raisons évoquées pour cette augmentation est que certains couples se marient pour des motifs superficiels et décident de se séparer une fois leurs objectifs atteints. Les conséquences de cette vague de divorces sont nombreuses, notamment pour les enfants qui sont souvent privés de l’éducation conjointe de leurs parents.
Face à cette situation, le ministère de l’égalité du genre et de la promotion de la famille (Migeprof) œuvre activement à trouver des solutions, y compris par la mise en place d’une nouvelle loi visant à freiner cette tendance.

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