L’AFC/M23 met en garde l’administration Tshisekedi contre les attaques de drones répétées sur les civils

Redigé par IGIHE
Le 26 février 2025 à 03:22

Le groupe rebelle AFC/M23 a adressé un sévère avertissement à l’administration du président Félix Tshisekedi, l’accusant d’aggraver la violence dans l’Est de la République Démocratique du Congo par des frappes de drones répétées contre les populations civiles.

Dans une déclaration publiée ce mardi, le groupe rebelle a réaffirmé son engagement en faveur d’une résolution politique du conflit en cours, tout en condamnant ce qu’il a décrit comme des « actions imprudentes et provocatrices » du régime de Kinshasa.

L’AFC/M23 indique que, malgré un cessez-le-feu unilatéral proclamé le 4 février 2025 et réaffirmé le 22 février, l’armée congolaise (FARDC) et ses forces alliées, notamment les FDLR, les milices Wazalendo et les Forces de Défense Nationale du Burundi (FNDB), se réorganisent en vue d’une guerre à grande échelle.

Selon le porte-parole du groupe, Lawrence Kanyuka, une activité militaire intense a été observée dans des zones de conflit telles que la plaine de Rusizi, Walikale, Masisi et Lubero, où des renforts et des fournitures militaires continuent d’être déployés.

Le groupe rebelle a aussi accusé le gouvernement de Kinshasa de mener des attaques ciblées contre des communautés sans défense.

Le 25 février dernier, des frappes de drones et de chasseurs-bombardiers ont ciblé des villages à Minembwe, dont Irundu et Nyarujoka, semant destruction et terreur parmi les civils. Parallèlement, dans la ville d’Uvira, Kanyuka a rapporté une intensification des persécutions de la communauté banyamulenge, citant des arrestations arbitraires, des disparitions forcées et des actes de violence.

L’AFC/M23 a vigoureusement condamné les violations des droits de l’homme, dénonçant ce qu’elle appelle la « position sélective » de la communauté internationale face à la crise.

Le groupe a averti que les attaques continues contre les civils pourraient exacerber les tensions, compromettre les efforts de paix régionaux menés par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), et rendre le gouvernement congolais responsable de toute détérioration supplémentaire de la situation.

« Nous appelons les dirigeants régionaux œuvrant en faveur d’un cessez-le-feu à agir immédiatement et à tenir le gouvernement de la RDC responsable de ses actions imprudentes et provocatrices », indique la déclaration.

Le gouvernement congolais n’a pas encore réagi aux allégations de l’AFC/M23. Cependant, l’administration du président Tshisekedi a déjà affirmé qu’elle ne dialoguerait pas avec le groupe, ce qui complique davantage les efforts visant à trouver une solution durable à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC. Les combattants de l’AFC/M23 accusent le gouvernement congolais d’avoir marginalisé et persécuté les Congolais parlant kinyarwanda pendant des décennies.

La crise s’est intensifiée ces derniers mois, aboutissant à la prise de Bukavu et de Goma, les capitales des provinces du Sud et du Nord Kivu, aggravant ainsi une situation déjà chaotique et menaçant la stabilité de toute la région.

L'AFC/M23 a averti l'administration Tshisekedi, qui aggrave la violence dans l'Est de la RDC avec des frappes de drones répétées contre les civils

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