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L’ESA prépare des modules d’hibernation pour ses astronautes contrôlés par une IA et inspirés de l’ours

Redigé par Mutni
Le 4 février 2022 à 02:42

L’Agence spatiale européenne a étudié la possibilité de placer les astronautes en hibernation pour faciliter les futurs voyages dans l’espace.

Il fait désormais partie des options regardées sérieusement par les agences spatiales et notamment la Nasa qui réfléchissent concrètement à de très longues missions vers Mars et même au-delà qui dureront des mois voire des années.

Le Concurrent Design Facilities (CDF), une équipe chargée de projets très en amont de l’Agence spatiale européenne (ESA) , a imaginé un scénario dans lequel un équipage de six astronautes serait placé en état de biostase ou animation suspendue.

Cet état est un peu similaire à celui des gros animaux, comme certains ours, dont le métabolisme est ralenti de 75 % pendant l’hiver. « L’idée n’est pas si folle », estime dans le communiqué de l’ESA , Jennifer Ngo-Anh, une spécialiste des neurosciences qui a dirigé le projet : « Une méthode à peu près comparable a été testée et appliquée en tant que thérapie, depuis plus de deux décennies, dans le cadre des soins intensifs dispensés aux patients victimes de traumatismes ou appelés à subir des interventions chirurgicales majeures. »

Tout l’intérêt de l’hibernation est de réduire l’activité de l’équipage. Dès lors, la masse de l’engin spatial, débarrassé de ses différents espaces de vie et d’une partie de ses réserves, serait diminuée d’un tiers soit une économie de plusieurs tonnes.

Le CDF a même fait l’ébauche de la configuration de ce module d’hibernation destiné à accueillir un équipage pour un voyage de six mois vers la planète rouge dans le cadre d’une mission d’une durée totale de cinq ans.

Une moitié du module qui ressemble à un gros tonneau d’environ 5 mètres de long, est occupée par les nacelles individuelles des membres de l’équipage. Chacun y serait plongé dans le noir avec une température corporelle progressivement réduite.

« A l’image des animaux entrant en hibernation il est probable que les membres de l’équipage devront aussi avoir accumulé des graisses », explique l’ESA dans son communiqué qui précise qu’ils auront ensuite besoin de 21 jours, tout comme les animaux, pour sortir de cet état de « torpeur ». Ils pourront alors intégrer la deuxième partie du module spatial plus classiquement composé d’un espace commun, de toilettes et d’une mini-infirmerie et d’une petite salle d’exercice.

L’ESA n’envisage pas un tel voyage avant une vingtaine d’années. Ce qui laisse le temps de poursuivre les recherches en travaillant « sur les voies cérébrales qui sont activées ou bloquées lors du déclenchement de l’hibernation, en commençant par les animaux puis en passant au cas des humains », explique Jennifer Ngo-Anh.

Il faudra aussi perfectionner la technologie afin d’automatiser la mission pendant que l’équipage sera en hibernation. En espérant que les ordinateurs n’aient pas pris le pouvoir pendant leur sommeil ou qu’ils ne fassent pas de mauvaises rencontres à leur réveil.


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