Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la « Ceinture et la Route », un projet chinois qui vise à construire des infrastructures à travers le monde pour favoriser le commerce. Grâce à cette coopération, le Rwanda a déjà bénéficié de plusieurs infrastructures réalisées avec l’aide de la Chine.

Le pays progresse rapidement dans l’adoption des véhicules électriques, dans le but de protéger l’environnement et réduire la pollution de l’air. Le gouvernement mène des négociations avec des entreprises chinoises spécialisées afin de leur permettre d’implanter des usines d’assemblage sur le territoire national.

« Le Rwanda est un leader en Afrique dans l’utilisation de voitures et motos électriques. Nous remercions particulièrement les entreprises chinoises qui développent cette technologie. Nous voulons faciliter l’accès à ces véhicules pour réduire la pollution et améliorer la qualité de l’air », a déclaré l’ambassadeur Kimonyo.

Bien qu’il n’ait pas cité les noms des entreprises en discussion, un partenariat important a été signé en avril 2025 avec ’Chery International’, un des leaders chinois dans la fabrication de véhicules électriques. Ce partenariat porte aussi sur les énergies propres, l’agriculture et l’exploitation minière.

Chaque année, de nouveaux investisseurs arrivent au Rwanda pour soutenir le développement des transports écologiques. Parmi eux figurent VW Mobility Solutions, Victoria Autofast Rwanda, Kabisa, Ampersand, Rwanda Electric Motorcycle Ltd et Safi/Gura Ride.

Le ministère de l’Environnement estime que le gouvernement devra investir au moins 900 millions de dollars (plus de 930 milliards de francs rwandais) pour importer ces véhicules et construire les infrastructures nécessaires à leur bon fonctionnement. La participation des investisseurs est donc essentielle.

Pour encourager ces investissements, le gouvernement offre plusieurs avantages : une réduction du coût de l’électricité dans les stations de recharge, une baisse des taxes sur les pièces détachées (exonération de TVA et de droits de douane, taxe réduite à 5 %), et la gratuité du loyer sur les terrains publics où sont installées les stations.

Les véhicules électriques bénéficieront aussi d’une signalisation spéciale pour faciliter leur stationnement et, lorsqu’ils seront utilisés pour le commerce, les procédures administratives seront simplifiées.

De plus, lorsque l’État louera des véhicules, la priorité sera donnée aux modèles électriques. Les entreprises fabricant ou vendant ces véhicules auront droit à des exonérations fiscales temporaires.

Même si cette transition semble coûteuse, le gouvernement rappelle qu’elle sera rentable à long terme. Une étude gouvernementale montre qu’en 2025, le Rwanda aura économisé plus de 20 milliards de francs rwandais grâce à la réduction des importations de produits pétroliers.

La Chine, quant à elle, est un exemple dans le domaine des véhicules électriques. Fin 2024, les voitures électriques représentaient 8,9 % des véhicules en circulation dans le pays. Cette année-là, le marché chinois a accueilli 11 millions de véhicules électriques, soit une hausse de 51,5 % par rapport à 2023.

Les véhicules électriques représentaient 47,6 % de toutes les voitures vendues en Chine en 2024. Parmi les principaux constructeurs figurent BYD, Geely Auto Group, SAIC Motor, GAC Aion, Li Auto, NIO et Changan Automobile.

L’ambassadeur Kimonyo James a annoncé des discussions avec la Chine pour implanter au Rwanda des usines d’assemblage de véhicules électriques.