Leur arrestation, en mai 2022, avait suscité une vive indignation en France, les autorités françaises dénonçant des accusations d’espionnage « sans fondement ».
Âgée de 41 ans, Cécile Kohler, enseignante et syndicaliste, et son compagnon Jacques Paris, 72 ans, avaient été interpellés alors qu’ils affirmaient se trouver en Iran pour un simple voyage touristique. Condamnés à de lourdes peines de prison pour espionnage, ils faisaient partie des nombreux étrangers détenus dans le pays ces dernières années, souvent sur des accusations similaires.
Sur le réseau social X, le président Emmanuel Macron a exprimé son « immense soulagement » à l’annonce de leur libération, saluant le travail diplomatique ayant permis cette avancée. Un comité de soutien au couple a également fait part de sa « joie immense » et de sa gratitude envers tous ceux « qui ont œuvré sans relâche pour rendre ce jour possible ».
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé que les deux enseignants se trouvaient désormais « en sécurité » à l’ambassade de France à Téhéran, « dans l’attente de leur libération définitive ». Selon lui, ils apparaissent « soulagés et en bonne santé physique et mentale ».
Du côté iranien, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, a précisé que les deux Français avaient été libérés sous caution et resteraient « sous supervision jusqu’à la prochaine étape judiciaire ». Aucune date n’a encore été annoncée concernant leur éventuel retour en France.
Ce dénouement intervient dans un contexte diplomatique complexe entre Paris et Téhéran. Ces dernières années, plusieurs capitales occidentales ont accusé l’Iran d’utiliser la détention de ressortissants étrangers comme moyen de pression politique, une accusation que la République islamique rejette.
En septembre dernier, la France avait retiré sa plainte contre l’Iran devant la Cour internationale de justice, où elle l’accusait de violer les droits consulaires du couple Kohler-Paris. Peu après, les deux pays avaient laissé entendre qu’un échange de prisonniers était en discussion.
Le mois dernier, un tribunal parisien a accordé une libération conditionnelle à une ressortissante iranienne, Mahdieh Esfandiari, étudiante à Lyon, arrêtée en février pour « incitation au terrorisme en ligne ». Elle reste sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire français, en attendant son procès prévu en janvier.
Bien que les autorités françaises n’aient pas officiellement confirmé de lien entre les deux affaires, la chronologie laisse entrevoir une possible entente diplomatique entre Paris et Téhéran, où la question des prisonniers demeure un sujet hautement sensible.














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