Avec plus de 2 millions de New-Yorkais ayant participé à cette élection, Mamdani a largement devancé l’ancien gouverneur Andrew Cuomo et le républicain Curtis Sliwa, avec environ 9 points d’avance sur Cuomo et 90 % des votes comptabilisés. Il s’agit de la participation électorale municipale la plus élevée depuis plus de cinquante ans.

Dans son discours de victoire, Mamdani a présenté son élection comme un signal de changement pour les travailleurs et les classes populaires : « Ce soir, New York, vous avez donné un mandat pour le changement », a-t-il déclaré, promettant de « se lever chaque matin avec un seul objectif : rendre cette ville meilleure qu’elle ne l’était la veille ».

Sa campagne, centrée sur la question du coût de la vie et de l’accessibilité pour les habitants, a séduit les électeurs par son charisme et ses promesses audacieuses : garderies gratuites, transport en commun gratuit, épiceries municipales et création d’un Département de la sécurité communautaire chargé d’envoyer des professionnels de la santé mentale plutôt que des policiers pour certaines urgences.

Cependant, la mise en œuvre de ces mesures soulève des interrogations sur leur financement, d’autant que la gouverneure démocrate Kathy Hochul s’oppose à toute augmentation d’impôts sur les plus riches.

Mamdani devra également gérer des relations complexes avec le président Donald Trump, qui l’a présenté comme une menace radicale et a menacé de couper les financements fédéraux à la ville, voire d’en prendre le contrôle. Mamdani, né en Ouganda et naturalisé américain en 2018, a répondu en affirmant que New York resterait une ville d’immigrants et un modèle de résistance contre les menaces de Trump.

Sa victoire représente aussi un revers pour Andrew Cuomo, qui tentait un retour politique après sa démission forcée il y a quatre ans suite à des accusations d’harcèlement sexuel. Malgré sa longue expérience gouvernementale, Cuomo a été pénalisé par son passé et par une campagne jugée négative. Quant à Curtis Sliwa, il a eu du mal à s’imposer dans une ville largement démocrate.

Zohran Mamdani, qui prendra ses fonctions le 1er janvier prochain, devra désormais constituer son administration et traduire ses ambitions en actions concrètes. Il sera particulièrement scruté sur la question de la police new-yorkaise, ayant critiqué l’institution en 2020 avant de s’excuser et de proposer de maintenir le commissaire actuel en poste. Sa position sur les droits des Palestiniens et ses déclarations critiques envers Israël pourraient également attirer l’attention internationale.

Zohran Mamdani, a été élu maire de New York, devenant ainsi le premier musulman, premier sud-asiatique et plus jeune maire de la ville depuis plus d’un siècle