L’aéroport international de Bugesera prend forme

Redigé par IGIHE
Le 9 mai 2025 à 12:51

L’aéroport international de Bugesera progresse de manière significative, avec un taux d’avancement déjà estimé entre 25 % et 30 %. Si cette dynamique se maintient, La première phase de ce projet d’envergure devrait s’achever d’ici 2027, générant plus de 6 000 emplois.

Initiée par le gouvernement rwandais en 2017, la construction de l’aéroport international de Bugesera a connu une avancée majeure avec l’implication de la "Qatar Airways". Ce partenariat a apporté des investissements supplémentaires et une expertise technique précieuse, permettant d’améliorer et d’élargir le projet.

Aujourd’hui, ce projet constitue un investissement infrastructurel majeur pour le Rwanda, parfaitement aligné avec les objectifs de la Stratégie Nationale de Transformation (NST2), qui vise à stimuler la croissance économique et à renforcer la position du pays en tant que carrefour mondial.

Selon Jules Ndenga, directeur général de l’entreprise "Rwanda Aviation Travel and Logistics", les bases du projet sont désormais solides. Les travaux essentiels de la piste d’atterrissage, des voies de circulation internes et des systèmes de drainage ont été finalisés fin 2024. La phase actuelle se concentre désormais sur l’édification des infrastructures aéroportuaires principales.

« Nous sommes passés à la phase de construction verticale », a précisé M.Ndenga. « Les travaux de fondation sont achevés : pistes, voies de circulation et systèmes de drainage sont terminés. Désormais, notre priorité est de construire les superstructures, et nous sommes actuellement en train de réaliser les fondations des différents bâtiments. »

« La dernière phase, qui mènera à la finalisation de l’aéroport, a debuté il y a près d’un an. Actuellement, nous en sommes à l’étape de l’excavation des fondations des futurs édifices. » a-t-il souligné.

L’aéroport international de Bugesera progresse de manière significative, avec un taux d’avancement déjà estimé entre 25 % et 30 %

Bien que la gestion des différentes composantes du projet soit répartie sur des contrats distincts, une coordination rigoureuse garantit un suivi cohérent de l’avancement global, qui se situe actuellement autour de 25 %.

« À ce jour, nous estimons que l’avancement global du projet se situe entre 25 % et 30 % », a précisé M. Ndenga.

La réalisation de cet aéroport est confiée à une coentreprise solide, UMC, issue du regroupement de trois acteurs majeurs du secteur : le portugais Mota-Engil, qui a initié la première phase des travaux, le qatari UCC Holding, et le grec CCC (Consolidated Contractors Company).

Cette structure unifiée est le contractant officiel du gouvernement rwandais, une organisation qui, selon M. Ndenga, permet une coordination efficace. Parallèlement, ces entreprises conservent la possibilité de faire appel à des sous-traitants locaux pour des tâches spécifiques, telles que la fourniture de béton ou la construction des routes internes, ce qui contribue considerablement à l’économie locale.

Bien que l’avancement du projet soit notable, Jules Ndenga souligne que des facteurs externes pourraient impacter le calendrier prévisionnel. L’instabilité économique mondiale, la hausse des coûts de construction et les potentielles perturbations des chaînes d’approvisionnement constituent des points de vigilance majeurs.

Pour illustrer les défis rencontrés, il a évoqué la période post-COVID, qui a été marquée par une forte augmentation de la demande mondiale de biens, et des perturbations logistiques importantes.

Les aléas climatiques représentent également un facteur à considérer. Bien que la planification des grands travaux de construction au Rwanda privilégie généralement la saison sèche, des précipitations imprévues peuvent entraîner des retards dans des étapes critiques du chantier.

« Bien que nous optimisions le rythme des travaux durant la saison sèche, une averse soudaine reste un imprévu. Ce sont des aléas difficiles à anticiper. Fort heureusement, le Rwanda dispose d’une expertise technique solide dans le domaine de la construction. », a fait remarquer M. Ndenga.

Le projet commence également à concrétiser son potentiel en matière de création d’emplois. La phase de fondation a déjà mobilisé environ 2 000 travailleurs, et la phase de construction verticale devrait générer 4 000 postes supplémentaires, portant le total à plus de 6 000 emplois.

Au-delà des emplois formels et contractuels, les retombées économiques du projet bénéficient largement à l’économie locale, générant ainsi un impact considérable.

Les retombées positives du projet se font sentir jusqu’aux petites entreprises et aux prestataires de services des localités voisines, telles que Nyabagendwa et Nyamata. L’afflux d’ouvriers entraîne une hausse de la demande locale, ces derniers injectant leurs revenus dans l’économie, en effectuant des achats et en utilisant les differents services disponibles.

« La création d’emplois a une portée double : elle est à la fois directe et indirecte. Si nous pouvons comptabiliser 2 000 contrats de travail, un nombre encore plus important de résidents profite de l’activité économique générée par ce projet d’envergure. » », a indiqué M. Ndenga.

À l’horizon 2027, la première phase de l’aéroport international de Bugesera devrait être opérationnelle, avec une capacité d’accueil initiale de 7 millions de passagers par an.

La seconde phase de développement, dont la finalisation est prévue vers 2032, ambitionne de doubler cette capacité, portant le potentiel d’accueil à 14 millions de passagers annuels. Fort d’un partenariat solide où Qatar Airways détient une participation majoritaire de 60 %, cet aéroport est stratégiquement conçu pour devenir un hub régional de premier plan.

La première phase de ce projet d’envergure devrait s’achever d’ici 2027, ouvrant la voie à la création de plus de 6 000 emplois
La réalisation de cet aéroport est confiée à une coentreprise solide, UMC, issue du regroupement de trois acteurs majeurs du secteur

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