Ce message a été délivré par le Chef d’état-major de l’armée sud-africaine, le général Rudzani Maphwanya, ce 13 février 2025, lors de la cérémonie de restitution des corps de ces soldats à leurs familles.

À la suite de l’annonce de leur décès, des experts en défense et des opposants politiques ont vivement critiqué le gouvernement du président Cyril Ramaphosa, estimant que l’armée sud-africaine n’était pas en capacité de faire face au groupe armé M23.

Ils ont notamment pointé un manque criant d’équipements dû à un budget insuffisant et affirmé que les soldats envoyés en RDC n’auraient jamais dû être déployés en zone de combat.

Le général Maphwanya a déclaré qu’au moment où le pays pleure la perte de ses soldats, les Sud-Africains ne devraient pas engager un débat sur la pertinence de leur mission dans l’est de la RDC.

« On dirait que nous, Sud-Africains, avons une étrange tendance à nous infliger la souffrance. Un pays en deuil de ses héros ne devrait pas remettre en question l’utilité et le coût de cette mission. Certains vont même jusqu’à s’interroger sur ceux qui bénéficient de notre engagement dans ce conflit. Nos héros, s’ils étaient encore parmi nous, se demanderaient : ‘Est-ce vraiment le moment d’ouvrir un débat sur le budget de l’armée ?’ » a-t-il affirmé.

Le général a rappelé qu’à plusieurs reprises, lui et ses collègues à la tête de l’armée sud-africaine avaient alerté sur l’insuffisance des ressources allouées à leurs forces et demandé une révision du budget pour renforcer leurs capacités.

« Ce n’est ni le moment ni le lieu de politiser cette question en affirmant que l’armée aurait pu mieux faire. Nous avons déployé tous les moyens possibles pour fournir à nos soldats les armes et les ressources nécessaires afin de faire face aux défis sur le terrain », a-t-il déclaré.

« En tant que Chef d’état-major des forces armées, j’appelle les généraux, qu’ils soient en activité ou à la retraite, ainsi que les médias, à éviter toute surenchère et tout jeu d’accusations en cette période de deuil. Si nous nous soucions réellement de nos soldats et des familles endeuillées, nous devons leur témoigner notre soutien. » a ajouté Maphwanya.

Le général a assuré aux Sud-Africains que l’armée leur communiquerait des informations sur le renforcement de ses capacités, estimant qu’ils ont le droit de les connaître, mais précisant que cela ne se ferait qu’une fois la période de deuil achevée.

« Il est essentiel de reconnaître que notre nation traverse une période de deuil. Nous appelons nos analystes et experts en défense à faire preuve de retenue afin de ne pas raviver la douleur des familles endeuillées ni celle de nos camarades », a-t-il conclu.

Les soldats sud-africains tués en RDC étaient déployés dans le cadre des missions de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et des Nations Unies (MONUSCO). Ils ont perdu la vie lors des combats survenus dans les villes de Sake et de Goma.

L’armée sud-africaine a interdit aux analystes de remettre en question ses capacités alors qu’elle pleure la perte de 14 soldats tués dans l’est de la RDC.

Les soldats sud-africains tués en RDC étaient déployés dans le cadre des missions de la SADC et de la MONUSCO.

Le général Maphwanya a déclaré qu'au moment le pays pleure la perte de ses soldats, les Sud-Africains ne devraient pas engager un débat sur la pertinence de leur mission dans l’est de la RDC.

Le général a rappelé qu’à plusieurs reprises, ils avaient alerté sur l’insuffisance des ressources allouées à leurs forces.