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La Minisanté clarifie la situation des diplômés en médecine non autorisés à exercer

Redigé par Bazikarev
Le 13 février 2024 à 10:39

Le Ministère de la Santé, a répondu aux préoccupations soulevées concernant le sort de nombreux diplômés en médecine, y compris des infirmiers, des sages-femmes et d’autres professionnels de santé, qui se voient refuser l’accès à la pratique professionnelle pour diverses raisons.

Selon le porte-parole de Minisanté, Julien Mahoro Niyingabira, cette situation concerne plus de 200 personnes, principalement issues de formations dans des pays voisins, dont certaines ont présenté des diplômes non valides.

Cette clarification fait suite aux interrogations posées par le journaliste Hakuzwumuremyi Joseph, qui a mis en lumière des cas de diplômés en médecine au Rwanda se retrouvant dans l’incapacité d’exercer leur profession, tandis que des agents de santé communautaires, formés uniquement à travers des programmes de formation, prennent en charge des tâches médicales.

Hakuzwumuremyi a souligné que, malgré la possession de diplômes acquis dans diverses universités, ces diplômés en médecine ne sont pas autorisés à pratiquer, contrairement à leurs homologues non diplômés mais formés, qui, eux, peuvent fournir des soins. La principale pierre d’achoppement réside dans l’échec à des examens organisés par le Conseil Supérieur des Médecins, condition sine qua non pour intégrer la profession.

Le journaliste a également soulevé la question de savoir si les problèmes rencontrés avec le Conseil Supérieur des Médecins, incluant des allégations de corruption et de mauvaise gestion des examens, pouvaient être adressés pour faciliter l’intégration des diplômés dans le secteur de la santé.

En réponse, Niyingabira a expliqué que parmi les 200 personnes concernées, certaines n’ont pas réussi les examens du conseil professionnel et doivent donc les repasser, sachant que ces tests sont organisés tous les trois mois. D’autres ont présenté des diplômes issus d’institutions non reconnues pour l’enseignement de la médecine, ou ont prétendu avoir étudié la médecine sans en avoir suivi la formation.

Le porte-parole a également relevé des cas de personnes affirmant avoir étudié à l’étranger, dont l’examen par le Conseil Supérieur des Universités et d’autres autorités a révélé qu’ils n’avaient jamais quitté le pays, avec des preuves à l’appui.

Cependant, Niyingabira a reconnu l’existence de diplômés remplissant les conditions requises mais rencontrant des retards dans l’obtention de leurs autorisations professionnelles. Il a assuré que Minisanté, en collaboration avec le Conseil Supérieur des Universités (HEC), travaille à simplifier le processus, tout en veillant à ce que seuls les candidats qualifiés soient admis dans l’intérêt des patients.

Concernant la question des agents de santé communautaires évoquée par Hakuzwumuremyi, Niyingabira a précisé que cette initiative complète les services des professionnels de la santé dans les centres de soins primaires, soulignant l’engagement du Rwanda à former un nombre croissant de médecins tout en améliorant la qualité des services de santé.

Le phénomène des diplômés présentant des qualifications inadéquates est en augmentation, comme le souligne une récente étude de HEC sur 1000 demandes de reconnaissance de diplômes étrangers, révélant que 10% des demandeurs n’avaient en réalité jamais étudié dans les pays où ils prétendaient avoir obtenu leurs diplômes.


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