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La crise dans l’Est de la RDC : La Chine soutient les processus de paix de Luanda et Nairobi

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 7 mars 2024 à 01:25

L’ambassadeur de la Chine au Rwanda, Wang Xuekun, a affirmé que son pays soutient les accords de Luanda et de Nairobi, qui définissent les modalités de résolution des problèmes dans l’Est de la République Démocratique du Congo et les approches pour apaiser les tensions entre ce pays et le Rwanda.

Lors d’une conférence de presse tenue mardi 5 mars 2024, l’ambassadeur Wang Xuekun a déclaré que la Chine est amie avec tous les pays de la région et est donc intéressée par une coexistence pacifique entre eux.

Cette déclaration a été faite en réponse à une question d’un journaliste sur les actions menées par la Chine pour réduire les tensions entre le Rwanda et la RDC.

L’ambassadeur Wang Xuekun a exprimé l’engagement de la Chine à respecter le principe de souveraineté des nations tout en jouant un rôle actif dans la recherche de solutions aux problèmes qui affectent la région des Grands Lacs. Il encourage vivement tous les pays de la région à résoudre les conflits par le dialogue pacifique et la consultation mutuelle.

Il a affirmé le soutien de son pays aux processus de paix de Nairobi et Luanda.

« Nous constatons que de nombreux blocs régionaux et l’UA ont déployé des efforts pour régler pacifiquement ce différend. La Chine accueille vraiment favorablement et soutient le processus de paix de Luanda et Nairobi proposé par les blocs régionaux africains et l’UA », a-t-il déclaré.

« En tant que Chine, nous croyons que chaque pays devrait suivre leurs principes fondamentaux de la charte de l’ONU et nous encourageons tous les pays à régler les disputes et conflits par des consultations pacifiques », marquant l’engagement de la Chine à participer à la résolution des problèmes régionaux sans interférence, tout en promouvant le dialogue et la consultation pacifique », a-t-il souligné .

Le 23 novembre 2022, lors d’une réunion à Luanda, en Angola, les chefs d’État ont discuté de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ils ont décidé que les rebelles du M23 devraient déposer rapidement leurs armes.

Les participants avaient ordonné l’arrêt immédiat des attaques, notamment celles menées par le M23 contre les forces armées de la RDC et la MONUSCO à partir du 25 novembre 2022.

La réunion a également approuvé le déploiement continu de troupes de la force conjointe de l’EAC en RDC, tandis que les rebelles du M23 devraient se retirer des zones occupées et retourner à leurs positions initiales près de Sabyinyo, côté RDC. Une zone qu’ils ne devraient pas franchir a été définie, avec la participation des forces de l’EAC, de la MONUSCO et de l’armée congolaise.

L’assistance politique et militaire au M23 devait cesser, tout comme les activités d’autres groupes armés, tant locaux qu’étrangers, opérant dans l’Est de la RDC.

Des groupes terroristes tels que le FDLR-FOCA, les rebelles de Red-Tabara, l’ADF et d’autres actifs en RDC ont été sommés de déposer les armes et de commencer leur rapatriement, conformément aux décisions prises lors des dialogues de Nairobi.

Ces accords n’ont pas été respectés par le gouvernement de la RDC, qui a rapidement décidé d’expulser les forces de l’EAC pour leur refus de combattre le M23.

Cette déclaration de Wang Xuekun fait suite à une lettre du Rwanda à l’Union Africaine, soulignant que le gouvernement de la RDC n’a pas privilégié le dialogue comme moyen de résoudre les conflits dans le pays, optant plutôt pour une approche militaire et expulsant les troupes de l’EAC qui étaient là pour mettre fin aux hostilités.

Sur cette base, le Rwanda a demandé à l’Union Africaine de ne pas soutenir la mission de la SADC en RDC, connue sous le nom de SAMIDRC, avertissant que cela pourrait aggraver la situation.


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