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La guerre, une entreprise de cohésion et de sens selon Sun Tzu

Redigé par Tite Gatabazi
Le 12 décembre 2024 à 04:32

Georges Clemenceau, est un homme politique français qui fut Premier ministre pendant la Première Guerre mondiale. Clemenceau était surnommé "Le Tigre" pour sa fermeté et son approche déterminée face à la guerre. Il était convaincu que les décisions militaires devaient être prises par des personnes ayant l’expérience et la formation appropriées, plutôt que par des civils ou des politiciens sans expertise militaire. La citation "La guerre est une affaire trop sérieuse pour être confiée aux civils" lui est attribuée.

"La guerre est une affaire très sérieuse pour être confiée à aux civils" met en lumière le caractère complexe et périlleux des conflits armés, soulignant la nécessité de confier les décisions liées à la guerre à des personnes ayant une expertise solide et une compréhension approfondie des enjeux stratégiques, tactiques et humains. L’idée sous- jacente est que la guerre ne se limite pas à des enjeux politiques ou diplomatiques, mais qu’elle implique des réalités violentes, des sacrifices et des responsabilités morales qui nécessitent une maitrise élevée de soi et des autres.

Nulle part au monde, encore moins à l’Est de la RDC on ne peut gagner une guerre avec un commandement desarticulee, un service de renseignement defaillant voire eronnee, des troupes heteroclytes et demotivees, une cause incomprise sinon inexistante. Sauf miracle de la bienheureuse Anuarite Nengapeta.

La guerre, qu’elle soit physique ou idéologique, est une entreprise de coordination et d’organisation, dans laquelle l’unité et la cohérence des forces en présence sont des préalables indispensables à la victoire.

Comme le souligne Sun Tzu dans L’Art de la guerre, la réussite d’un conflit ne réside pas seulement dans le nombre ou les chiffres des militaires engagés, des équipements mais dans la stratégie, la préparation et la gestion de l’ensemble des éléments en jeu. Dans ce contexte, il est évident que nulle part au monde on ne peut gagner une guerre avec un commandement désarticulé, un service de renseignement défaillant et erroné, des troupes hétéroclites et démotivées, et enfin, une cause incomprise, voire inexistante. L’absence de ces éléments essentiels compromet inéluctablement toute tentative de succès.

Ainsi, la guerre, en tant qu’affrontement, ne peut être envisagée que lorsque ces critères sont remplis, car c’est par une organisation rigoureuse, une information précise et une motivation collective que l’on peut espérer atteindre l’objectif ultime. Les FARDC, FDLR, les criminels wazalendo, burundais, SADC manque cruellement de tout ça et sont donc hors-jeu dans l’Est de la RDC.

Un commandement désarticulé : une machine de guerre inefficace

Le commandement est l’élément central de toute stratégie militaire. Il incarne l’autorité, la vision et la coordination entre les différentes unités. Sun Tzu l’énonce clairement : "Le commandement doit être clair et précis." Nulle part, dans aucune guerre, un commandement désarticulé ne pourrait prétendre à la victoire. En effet, un chef militaire doit savoir orienter ses troupes, définir des objectifs clairs et assurer une exécution fluide des stratégies.

Lorsque la hiérarchie est confuse, lorsque la communication entre les niveaux de commandement est inefficace, l’armée se trouve désemparée, sans direction claire. Chez les FARDC et allies, on se tire dessus pour des affaires d’argent, on se contredit et on vend les équipements militaires aux groupes armés. Les hauts gradés font du business, les hommes de troupes racquettent la population, se soulent au bar du coin et on dit faire la guerre.

L’histoire regorge d’exemples de défaites cuisantes dues à des décisions mal informées ou contradictoires prises par un commandement divisé. Par ailleurs, Sun Tzu met en avant l’importance d’une bonne gestion du moral des troupes et de l’autorité : "Le général doit avoir la capacité de diriger, mais aussi de motiver ses hommes, de maintenir l’ordre et de donner des instructions cohérentes." En l’absence de leadership cohérent, une guerre devient une lutte sans but, menée sans espoir de réussite. Les militaires sur terrain meurent de faim et de soif, ils se rabattent sur la population et ne sont pas du tout encadrés.

Un service de renseignement défaillant et erroné : l’aveuglement stratégique

L’information est le cœur de toute guerre. Comme le dit Sun Tzu : "Connaître l’ennemi et se connaître soi-même, c’est ne courir aucun risque." Un service de renseignement efficace permet non seulement de connaître les intentions de l’ennemi, mais aussi d’adapter en temps réel les stratégies en fonction des évolutions du terrain. Un service de renseignement défaillant, et surtout erroné, peut conduire à des décisions stratégiques catastrophiques.

C’est un fait : l’ignorance de la montée en puissance des FARDC, les défilés impressionnants sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa loin du champ de bataille, des ressources indisponibles et des zones sensibles sont le terreau de la débâcle de la coalition gouvernementale. Le General Makenga et ses hommes sont en terrain connu, ils y sont nés, y ont grandi et s’y battent aujourd’hui.

Ils disposent d’une collecte d’informations fiable, alliée à une analyse minutieuse, ce qui leur permet de prendre l’ascendant sur l’ennemi. C’est l’avantage stratégique de l’Alliance Fleuve Congo AFC/M23 qui gère avec parcimonie ses troupes et ses équipements avec intelligence et une discipline de fer.

Sun Tzu insiste sur l’importance de la préparation et de l’anticipation, prévoyant les mouvements de l’adversaire avant même qu’ils ne surviennent. Ainsi, un renseignement erroné constitue un handicap majeur dans la conduite de toute guerre, menant à des erreurs irréparables et à des pertes humaines inutiles. Les FARDC se filment et publient sur les réseaux sociaux.

La capacité à s’adapter aux informations nouvelles est un atout essentiel, comme le soulignait Sun Tzu : "Les plans ne résistent pas aux premiers engagements, mais la capacité à s’adapter les rend victorieux."

Des troupes hétéroclites et démotivées : une force désunie

Les troupes engagées dans une guerre doivent être non seulement bien équipées et bien formées, mais aussi animées par une même vision, une même motivation. Sun Tzu affirme que "Les troupes unies dans une cause noble se battent avec ardeur et détermination." C’est le cas de l’AFC/M23 qui défendent les droits fondamentaux et la citoyenneté.

Des troupes hétéroclites, composées de soldats aux origines diverses, mais sans cohésion ni esprit de corps, sont vouées à l’échec. Prenez les FARDC déjà minées par le tribalisme, démotivées par les conditions de vie très déplorables, ajouter les criminels wazalendo, des mercenaires, des burundais moins que les boys scouts et vous avez un cocktail explosif.

Une armée doit être unie dans sa mission et dans son objectif. Or, des soldats démotivés, sans foi en la cause qu’ils défendent, sans espoir de victoire, sont des soldats perdus d’avance. Le lexique de guerre les appelle la chair à canon.

L’histoire des guerres passées montre que la solidarité, la discipline et la motivation sont des facteurs décisifs. Lorsque les soldats doutent de leur cause ou de la stratégie qui leur est imposée, leur performance sur le terrain devient médiocre, et la défaite devient inévitable. Alors les FARDC et allies, la garde présidentielle s’attaque à la population avec le carnage de Goma dans une église.

Sun Tzu exhorte les généraux à cultiver un esprit d’unité et de confiance parmi les troupes : "Il est plus facile de rassembler des soldats que de les motiver, mais une armée unie est invincible." Cette unité morale est donc primordiale pour surmonter les difficultés du champ de bataille.

Une cause incomprise, sinon inexistante : l’absence de légitimité

Enfin, l’une des raisons les plus puissantes pour qu’une guerre échoue réside dans la nature même de la cause défendue. Si celle-ci est incomprise par les troupes, voire inexistante, il devient impossible de motiver des soldats à se battre pour elle. Une guerre perd de sa légitimité lorsque sa raison d’être n’est pas claire, quand elle n’a ni but ni objectif concret. Une cause incomprise conduit à une désillusion généralisée et à un rejet de l’engagement. La rhétorique de l’agression rwandaise alors que les militaires des FARDC et ceux du M23 se connaissent très bien pour avoir servi ensemble est difficilement défendable. La désignation du Tutsi congolais comme ennemi intérieure, infiltré et traitre a la nation est un argument pris pour de la manipulation et un gros mensonge. Mettre toute une communauté dans cette propagande pour des mobiles bassement mercantile est une trahison.

Comme le souligne Sun Tzu, "Un général sans cause juste est comme un navire sans gouvernail." La cause doit être claire, comprise et partagée par tous ceux qui y participent, sans quoi l’armée se trouve plongée dans le doute et la confusion. Lorsque les soldats ne voient pas de sens à leur sacrifice, ils perdent la volonté de se battre et sombrent dans le découragement.

Le manque de compréhension de la cause mène à une faiblesse morale irrémédiable, tant au sein des troupes que dans l’opinion publique, ce qui conduit à une défaite politique et militaire. Sun Tzu ajoute : "Un soldat qui comprend son rôle se bat avec courage, mais celui qui doute de la raison pour laquelle il se bat est déjà vaincu."

La cohésion comme clé de la victoire

En somme, la guerre, dans ses complications et sa brutalité, est une entreprise qui exige bien plus que de simples armes et des stratégies tactiques. Elle requiert un commandement solide, un renseignement fiable, des troupes unies et motivées, et une cause qui donne sens à l’engagement.

La guerre ne se gagne pas uniquement sur le champ de bataille, mais dans la cohésion et la clarté des objectifs qui sous-tendent l’action militaire. C’est cette force collective, nourrie par un leadership efficace et une cause juste, qui permet de l’emporter.

Comme l’énonce Sun Tzu dans L’Art de la guerre, "La victoire appartient à celui qui sait manœuvrer, qui sait s’adapter et qui possède une stratégie claire." Pour cette raison, la guerre n’est pas seulement un affrontement physique, mais un jeu de stratégie, de préparation et de gestion des ressources humaines et intellectuelles. Dans ce domaine, la maîtrise de l’art de la guerre est la clé du succès.

La guerre est une entreprise de cohésion et de sens selon Sun Tzu

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